Israël est un pays méditerranéen baigné d’un soleil brûlant une bonne partie de l’année. L’Etat juif dispose aussi de la technologie et du savoir-faire pour exploiter la lumière du soleil et la transformer en source d’énergie, bon marché et non polluante.
Comment expliquer alors que seulement 5% de l’électricité du pays étaient fournis par le soleil ? Une « performance » médiocre qui laisse Israël loin derrière les pays occidentaux et même certains pays pauvres.
Le gouvernement israélien avait approuvé il y a quelques années la proposition de son ministre de l’Energie, Youval Steinitz, de fixer un nouvel objectif de consommation énergétique pour le pays : d’ici à 2030, 30% de l’électricité d’Israël seront produit à partir de sources d’énergie renouvelables – principalement le soleil.
Selon cette même décision gouvernementale, les 70% restants des besoins énergétiques d’Israël seront couverts par le gaz naturel extrait des importantes réserves découvertes au large des côtes méditerranéennes.
En 2021, le charbon noir fournit encore 25% de la production d’électricité d’Israël : il est importé de quatre pays principaux, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, l’Australie et la Pologne.
A priori, la décision du gouvernement israélien n’a rien d’étonnant : Israël abandonne enfin le charbon pour accélérer sa transition vers les énergies moins polluantes, le gaz et le soleil.
Pourtant, on est en droit de se demander pourquoi en 2021, Israël utilise si peu le soleil pour produire son électricité alors que le pays ne manque pas de journées ensoleillées durant l’année.
Même en Europe, moins avantagée par le soleil, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est beaucoup plus importante. Qu’on en juge : selon l’institut de la statistique Eurostat, les 27 pays membres de l’Union européenne produisent, en moyenne, 19% de leur énergie à partir de sources renouvelables, quatre fois plus qu’en Israël !
La France, en retard sur la moyenne européenne, produit « seulement » 16% de son énergie à partir de sources renouvelables.
Jacques Bendelac (Copyrights).
Times of Israël.