La société israélienne NSO Group a nié mercredi soir être engagée dans une surveillance de masse, qualifiant les allégations portées contre elle d' »insinuations et de calomnies ». « De fausses allégations qui ignorent les faits ont été publiées contre nous », a déclaré la société dans un communiqué annonçant qu’elle ne répondrait pas à d’autres demandes de commentaires.
« Nous ne jouerons pas le jeu des insinuations et des calomnies », a prévenu la société en ajoutant qu' »une « campagne orchestrée est menée contre nous ». La déclaration est intervenue après la fuite d’une liste de quelque 50.000 numéros de téléphone qui auraient été choisis par des clients de NSO pour une éventuelle surveillance. La liste contenait les numéros de 14 chefs d’État, dont le président français Emmanuel Macron et le roi du Maroc Mohammed VI. « La liste n’est pas une liste des cibles actuelles ou potentielles de Pegasus », a assuré la société, en soulignant que « toute affirmation selon laquelle un nom sur la liste est nécessairement lié à Pegasus est erronée ».
Le programme phare de NSO, Pegasus, peut pirater les téléphones portables à l’insu des utilisateurs, permettant aux clients de lire chaque message, de suivre l’emplacement d’un utilisateur et d’accéder à la caméra et au microphone de l’appareil. i24 News (Copyrights).
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En Israël, l’affaire Pegasus continue à faire du bruit. Les autorités israéliennes craignent que le scandale du logiciel espion n’ait des conséquences diplomatiques et mettent sur pied une commission chargées de vérifier les responsabilités dans cette affaire.
Correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
Limiter les dégâts de cette affaire, c’est désormais le but que s’est fixé le gouvernement israélien, comme l’a timidement laissé entendre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz : « Les pays qui acquièrent ces systèmes doivent respecter leurs engagements stipulés dans la licence. Nous étudions en ce moment les informations publiées à ce sujet. » Selon les médias en Israël, le gouvernement a nommé une équipe spéciale, inter-agences, pour gérer les conséquences des révélations sur l’utilisation du logiciel Pegasus et pour réviser les licences d’exportations dans le domaine de la cybertechnologie.
Dans le même temps, contre-offensive du groupe NSO qui rejette en bloc les accusations. Une enquête d’amateurs, proclame Shalev Hulio, le PDG de la société israélienne qui souligne dans une interview sur la radio 103 FM l’aspect éthique des transactions de sa firme : « Pour moi ce n’est qu’un tissu de mensonges. Nous travaillons à l’heure actuelle avec 45 pays. Et en l’espace de 11 ans, nous avons refusé de coopérer avec 90 pays. Oui, 90 pays. » Pour NSO, tout a été fait pour que le logiciel espion ne puisse servir qu’à éviter les actes terroristes et criminels.