Le secteur numérique de la santé en Israël connaît un essor fulgurant.
Les start up israéliennes dans le secteur numérique de la santé ont réalisé pendant le premier trimestre 2021 un CA de 700 millions de dollars, soit pratiquement autant que durant toute l’année 2020.
« En réfléchissant à une vie après la COVID 19, les investisseurs du monde entier et l’industrie de la santé regardent du côté d’Israël et plus particulièrement du côté des innovations incroyables dans les secteurs de la ‘deep tech’ (1) et de l’intelligence artificielle qui ouvrent la voie concernant l’aide à la prise de décisions, à la pose de diagnostics et à la gestion du flux des tâches dans les établissements hospitaliers » a écrit Start up Nation Central dans son blog.
(1) Les jeunes pousses disruptives, ou de rupture (« deep tech » en anglais), sont de jeunes entreprises basées sur des techniques fortement novatrices et substantiellement novatrices.
Trois grands critères distinguent une startup deeptech des autres entreprises: elle propose un produit qui apporte une forte valeur ajoutée sur son marché, elle exploite une technologie disruptive souvent protégée par un brevet et elle se développe en lien étroit avec la recherche (collaboration, licence de brevet, chercheur entrepreneur…).
Elles nécessitent de longs cycles de R&D (recherche et développement), voire de recherche académique, et de coûteux investissements avant d’atteindre un segment de marché et de pouvoir prétendre à un succès commercial. La propriété intellectuelle et/ou la propriété industrielle (PI) ainsi que le savoir faire qui s’y rapporte est généralement très protégée et difficile à reproduire, ce qui constitue un avantage compétitif important et une barrière pour la concurrence.
(1) EN FRANCE. « Deeptech est un mot que l’on n’a pas fini d’entendre », affirme Paul-François Fournier, directeur exécutif de la direction Innovation de Bpifrance, dans son introduction du guide Génération Deeptech. Mais que se cache-t-il derrière ce mot ?
Qu’on l’écrive deeptech ou deep tech, le terme désigne toujours les startups qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture. Leur ambition ? S’attaquer à la résolution des grands défis du XXIe siècle : une nouvelle technique pour lutter contre le cancer ou contre le changement climatique, par exemple. Et tous les domaines sont concernés.
L’intérêt pour les deeptech est mondial et la France peut compter sur l’excellence de sa recherche pour briller dans ce domaine. D’ailleurs, afin de faire de la France un leader mondial de la deeptech, Bpifrance est, depuis 2019, l’opérateur du Plan Deeptech qui vise à doubler le nombre de startups issues de la recherche à l’horizon 2023.