Dan Catarivas, économiste et directeur international du patronat israélien, était l’invité de Christophe Dard ce vendredi matin sur Radio J, à 7h47. Il est revenu sur la situation économique en Israël, les impacts du rebond de l’épidémie notamment sur le tourisme et sur ce qu’il faut attendre de Avigdor Lieberman.
Fin mai, l’OCDE envisageait un bilan économique meilleur que prévu. Toutefois, en raison du rebond de la Covid-19, les personnes vaccinées ne pourront pas venir en Israël avant l’été. Un coup dur pour le secteur touristique. Mais, selon Dan Catarivas, « le rebond de la pandémie en Israël est relativement limité et concentré dans deux, trois ou quatre localités. Ce matin, le responsable israélien de la lutte contre la Covid n’était pas alarmant. […] Donc il ne faut pas parler d’un rebond. On ne parle même pas d’une quatrième vague. Espérons qu’ils ont raison. […] Je pense que le gouvernement actuel va prendre les précautions nécessaires ».
Par ailleurs, « le tourisme en Israël c’est très joli mais ça ne représente pas une très grande part du PIB israélien », autrement dit seulement « 2 ou 3% ». Cela représente tout de même « beaucoup au niveau des emplois, que ça soit les hôtels, que ça soit les restaurants, que ça soit les loisirs ». Il faudrait alors trouver « une formule pour rouvrir Israël, non seulement aux touristes […] mais surtout au tourisme des affaires ». Selon l’économiste, il ne faut donc pas considérer qu’il s’agit d’une « partie très importante. Au contraire, ce qui se passe aujourd’hui en Israël, c’est cette transformation qui a été accentuée par la pandémie qui est la transformation d’une économie qui était basée sur des biens et des services en étant de plus en plus orientée par les services », autrement le high tech, le numérique, le online, le cyber.
Face à cette situation, « le tableau est plutôt mitigé. Il y a des problèmes, c’est certain. Le gros problème reste toujours le manque de budget. […] Le pays a besoin d’un gouvernement qui fonction, non pas un gouvernement de transition comme nous avons eu pendant trop de mois. Nous avons besoin d’avoir des objectifs très clairs au niveau économique […]. Au niveau économique, il y a un consensus : il faut remettre la machine au travail. […] Je pense que le climat est très positif au niveau économique ».
En outre, concernant la nomination de Avigdor Lieberman, Dan Catarivas explique que ce dernier est « rentré avec beaucoup de détermination, tout d’abord pour faire passer le budget et, deuxième chose de restaurer le côté professionnalisme du ministère des Finances ». Il faut également savoir qu’il a nommé des gens professionnels. « On verra comment le budget va être préparé », budget qui concerne les années 2021 et 2022. Il faut maintenant attendre de savoir s’il sera voté à la Knesset.
Finalement, Avigdor Lieberman a annoncé la fin des allocations chômage en lien avec la pandémie. À la question de savoir ce que cela représente pour l’économie israélienne, Dan Catarivas répond : « L’un des gros problèmes est effectivement de résoudre le problème du chômage et de ces congés payés qui avaient été donnés à des personnes qui, finalement, ont préféré rester en congés payés plutôt que de retourner travailler. Je pense que les mesures qui ont été prises marquent un changement de politique pour retrouver ou redonner au marché du travail sa vigueur. […] Je pense que la direction est la bonne et que nous allons voir les résultats dans les semaines à venir ».
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