Facebook avait annoncé fin 2020 avoir déposé une plainte aux Etats-Unis à l’encontre de deux entreprises qui effectuaient du « scraping » sur ses services, c’est-à-dire qu’ils aspiraient toutes les données possibles à grande l’échelle. Le but étant de vendre grâce à elles des produits de « marketing intelligence » et autres services du même genre.
Twitter, Youtube, LinkedIn et Amazon aussi visés.
Facebook, Instagram, Twitter, YouTube, LinkedIn et Amazon sont concernés par ces pratiques, liste Facebook. Le « scraping » est une extraction automatisée et massive des données d’un site Internet ou d’une application. Cette pratique sert typiquement à dupliquer les catalogues produits de concurrents ou à revendre des bases de données. Dans sa plainte, le réseau social vise deux sociétés : BrandTotal, qui est basée en Israël et Unimania, qui est basés dans le Delaware.
La première se décrit, sur son site web, comme étant une plateforme de veille concurrentielle en temps réel conçue pour donner aux équipes médias des informations, des analyses et une visibilité complète sur la stratégie de leurs concurrents. La seconde exploite des applications qui proposent à ses utilisateurs d’accéder aux réseaux sociaux de différentes manières, par exemple pour visualiser Facebook via une interface web mobile ou aux côtés d’autres réseaux sociaux comme Twitter.
Le scandale Cambridge Analytica
Les entreprises ont exploité l’accès des utilisateurs aux services de Facebook via les extensions de navigateurs « UpVoice » et « AdsFeed », conçues pour accéder et collecter des données. Quand une personnes installe l’une de ces extensions et va sur les sites visés, l’extension du navigateur collecte alors de façon automatique nom, ID utilisateur, genre, date de naissance, statut de leur relation, informations de localisation et d’autres informations liées à aux comptes sur ces réseaux sociaux.
L’ensemble des données collectées est ensuite transmis sur des serveurs appartenant à BrandTotal et Unimania. Cette annonce fait écho au scandale Cambridge Analytica qui a éclaté fin 2015. Cette petite entreprise britannique a aspiré les données de millions d’utilisateurs de Facebook qu’elle a ensuite revendues, influençant certaines élections politiques en faveur des politiciens ayant fait appel à ses services. Le réseau social a été condamné dans différents pays en raison de ce scandale.