EXCLUSIF ISRAELVALLEY. YOUVAL BARZILAÎ. Après plus de dix jours d’affrontements sanglants, l’État d’Israël et le Hamas ont enfin conclu un cessez-le-feu, mettant provisoirement fin à une guerre qui a fait 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.
Le coût de la guerre (très courte, moins de onze jours) n’a pas été exorbitant. Très peu d’entreprises ont fermé à 100%. Les dégâts matériels liés à la chute des roquettes sur des immeubles sont finalement légers. Les destructions de biens immobiliers causées par les attaques de roquettes sont de moins de 5 millions d’euros (dégâts immobiliers) selon des estimations IsraelValley.
Israël est un pays qui peut encaisser le choc d’une guerre sans plonger dans le désespoir économique. Les coûts des frappes aériennes (assez élevés) font partie d’un budget spécial de Tsahal. Les pertes de productivité liées aux congés que doivent prendre les réservistes (7000 environ) est raisonnable. Ce qui coûte vraiment?
Le Point : « Outre les coûts de développement du Dôme de fer (un chiffre gardé secret par Israël, mais la seule contribution américaine s’élève déjà à 205 millions de dollars), Israël doit supporter le coût des munitions. Un missile intercepteur Tamir coûte environ 50 000 dollars contre quelques centaines de dollars pour une roquette « faite maison » par le Hamas, à partir d’engrais agricoles, notamment. Ainsi, les 10 et 11 mai, lorsque 480 roquettes ont été tirées et 200 ont été interceptées, le Hamas a investi environ 250 000 dollars dans son attaque, alors qu’Israël a tiré plus de 10 millions de dollars de missiles intercepteurs.
Cette guerre asymétrique, où des projectiles bon marché et faciles à fabriquer sont interceptés par des armes high-tech très coûteuses, pourrait s’apparenter à une guerre d’usure. En tirant des roquettes, le Hamas s’assure que l’investissement est important des deux côtés, même s’il a infiniment moins de ressources que Tsahal. Certes, Israël investit massivement pour protéger ses populations, mais chaque roquette interceptée est une piqûre dans les finances de l’État hébreu. En additionnant à long terme les coûts pharaoniques de développement et d’amélioration permanente du système, au prix des munitions, les milliards vont s’envoler.
Les industriels américains travaillent sur un système d’interception par rayon laser, dérivé d’un projet abandonné par les Israéliens au début des années 2000. Le nouveau prototype de Northrop Grumman aurait fait ses preuves lors de tests réalisés depuis 2018, et chaque tir ne coûterait que 1 000 dollars. Mais le gouvernement israélien n’a pas encore lancé la procédure d’acquisition : il ne sera donc pas déployé avant 2023, s’il l’est un jour ».
LE PLUS. Le meilleur indicateur de la santé d’une économie est le Produit intérieur brut (PIB) qui est « la valeur totale de la production de richesse annuelle effectuée par les agents économiques résidant à l’intérieur d’un territoire ». Ce marqueur de croissance a été en recul partout dans le monde, en Israël également (-2,6%), mais comme l’a noté l’Ocde dans son rapport annuel, Israël est entré dans la crise du Corona avec une économie solide, ce qui permettra au pays de sortir plus rapidement et de retrouver une économie florissante bien avant la plupart des autres pays de l’Ocde, comme l’a annoncé à plusieurs reprises le Premier ministre.
Une excellente nouvelle en ce sens a été publiée lundi matin par le Fonds monétaire international : Israël est pour la première fois de son histoire entré dans le club des 20 économies les plus fortes du monde (19e place), avec un PIB par habitant qui s’élève à 43,000 dollars à la fin de l’année 2020. le rapport du FMI note l’étonnant résilience de l’économie israélienne malgré la crise mondiale. Pour avoir une idée de ce succès israélien, Israël devance (dans l’ordre) des pays comme le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, le Japon, ou la France.
En tête de tableau, la première dizaine est formée des pays suivants : Luxembourg, Suisse, Irlande, Norvège, USA, Danemark, Islande, Singapour, Australie et Pays-Bas.