COEXISTENCE. Dans la ville côtière d’Acre, Uri Buri, un restaurant de poisson appartenant à des Juifs, a été incendié. Aux premières heures des émeutes, de jeunes Arabes israéliens ont complètement brulé le restaurant, Uri Buri, connu dans tout le pays. Juifs et Arabes y travaillent ensemble et l’établissement se veut être un modèle de coexistence.
Pour Uri Yirmias, l’emblématique propriétaire juif, c’est le vivre-ensemble qui est ciblé. « Aucune des personnes ici n’aurait pu penser qu’une telle chose puisse être possible », déplore-t-il. « Ce qui se passe, c’est que les leaders de la population arabe d’Acre ont échoué à comprendre qu’il y a des gens qui sont pas heureux de la coexistence qui prévaut ici. Ils ont attaqué mon restaurant et mon hôtel en premier car je suis une sorte de symbole de cela. »
Uri compte deux mois avant de rouvrir, mais il en faudra beaucoup plus pour réparer cette coexistence abimée en quelques heures.
LE PLUS.
Selon gillespudlowski.com : « Uri Buri, c’est Uri Jeremias, dit Uri la baleine, aubergiste voyageur, qui eut plusieurs vies.
Uri est présent à Akko, autrement dit St Jean d’Acre, la cité des Croisés, depuis quatre décennies, tient une chambre d’hôtes superbe, une boutique de glaces de qualité, une table poissonnière alerte qui en fait une des figures gourmandes du nouvel Israël toujours en mouvement.
Chez lui, le plus frais du jour est au programme, découpé avec soin, mariné avec entrain, distillé avec patience. On goûte ses mets avec délices.
Et on l’écoute nous raconter son amour du bon, du bio, du frais.
Sériole marinée aux oignons, saumon en sashimi avec sa glace aux raisins, saumon en croûte d’algues et julienne de fenouil, anchois saumuré aux olives, thon mi cuit au yaourt: tout arrive là en petites assiettes façon « mezzés » de la mer. On se régale en légèreté et en fraîcheur.
Mais ce bougre d’animal a imaginé le plus diabolique des « trous israéliens »: un bouleversant sorbet à la mandarine bio avec son huile d’olive: magique !
n est fin prêt et ça repart avec le loup de mer poêlé sur la peau aux herbes ou les crevettes juste planchées. On prend temps de goûter les glaces maison, en direct de la boutique d’à côté (goyave, cannelle ou grenade) et le « knaffé », sorte de gâteau de semoule au fromage qu’on parsème de pistaches concassées.
En boisson, le jus de datte précède le chenin blanc de Shvo en Haute Galilée. C’est délicieusement bon, fruité, naturel. La maison d’hôtes -Effendi House- est à côté pour le repos. Sacré Uri Buri ! »