EDITORIAL. Ce soir, dans un contexte sécuritaire totalement chamboulé en Israël, le « faiseur de roi » de l’élection est semble t-il de nouveau Naftali Benett. Il a annoncé à Yair Lapid (il devait finaliser un accord gouvernemental avec lui) sa rupture avec la coalition anti-Bibi et son retour « naturel » vers le Likoud de Netanyahou. Les émeutes actuelles sont un excellent alibi pour retourner vers la droite. Ce politicien n’a pas fini de surprendre. Le chef du parti Yamina Naftali Bennett a qualifié les scènes de lynchage de Bat Yam comme étant « non juives, immorales, inhumaines ». Son numéro deux du parti Ayelet Shaked a dénoncé la « faillite morale » d’une telle attaque.
A SAVOIR. Une indiscrétion qui a été faite récemment : Naftali Benett et Netanyahou négocient en anglais leurs accords. Lorsqu’ils sont seuls et en face à face, ils se parlent en Anglais et non pas en Hébreu. Les israéliens surprennent toujours…
Crâne dégarni, lisse, stature droite, Naftali Bennett dirige une formation qui prône à la fois un ultra-libéralisme économique, une ligne dure face à l’Iran et l’annexion de près des deux tiers de la Cisjordanie occupée, ce qui lui vaut une forte popularité parmi les colons ».
LE PLUS. En 1999, à l’époque où il était encore dans le monde des affaires, Naftali Benett avait créé plusieurs start-up, dont Cyotta, spécialisée dans la lutte contre la fraude sur Internet, avec trois de ses amis.
Il était alors parti pour les Etats-Unis d’où il avait dirigé l’entreprise de 2001 jusqu’à 2005. Il avait ensuite sa start-up à une société spécialisée dans la cyber-sécurité, pour un montant 145 millions de dollars. Il y était resté jusqu’en 2006 comme directeur d’un département.