La start-up Nanox, basée en Israël, veut démocratiser l’imagerie médicale grâce à un nouvel appareil à rayons X à bas coût. Le coût du matériel passerait de plusieurs millions de dollars à 10 000 dollars. Nanox vient de lever 20 millions de dollars auprès de l’opérateur sud-coréen SK Telecom pour déployer sa technologie dans le monde entier.

La start-up Nanox la levé 20 millions de dollars pour démocratiser l’imagerie médicale grâce à un nouvel appareil à rayons X moins encombrant, révèle Venture Beat. Le tour de table a été mené par l’opérateur sud-coréen SK Telecom qui compte déployer 2500 de ces appareils en Corée du Sud et au Vietnam l’année prochaine, sous réserve d’obtenir les autorisations réglementaires. La majeure partie de ces systèmes seront fabriqués par la nouvelle filiale coréenne de Nanox.

Réduire le coût de l’imagerie médicale

Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ deux tiers de la population mondiale n’ont pas accès à l’imagerie médicale car les appareils coûtent très chers. Or le recours à cette technologie est indispensable pour dépister précocement certaines maladies, comme les cancers par exemple, car elle permet de visualiser l’intérieur du corps humain. Pour répondre à cette problématique, Nanox a développé un nouvel appareil à rayons X baptisé « Nanox.Arc ».

Son intérêt est double. Premièrement, il prend beaucoup moins de place qu’un scanner classique et peut donc être installé plus facilement. Il pèse 70 kilogrammes contre environ 2000 kg pour un scanner classique. De plus, son coût n’est que de 10 000 dollars contre plusieurs millions de dollars pour les scanners à rayons X traditionnels. L’appareil est par ailleurs couplé à au logiciel basé sur le cloud « Nanox.Cloud », qui offre plusieurs services tels que la mise en correspondance avec des radiologues, l’annotation des diagnostics, l’utilisation d’algorithme de détection…

La technologie de Nanox.Arc est le fruit de 15 ans de développement. Les scanners classiques génèrent une image en trois dimensions à partir d’une série d’images en deux dimensions prises autour d’un seul axe de rotation. Pour réduire les coûts et simplifier le système, la jeune pousse a créé un boitier composé de systèmes micro-électromécaniques (MEMS) en silicium. Contrairement à un scanner classique qui tourne autour du patient, cet appareil reste fixe et ne fait que balayer le patient.

Au-delà du déploiement prévu avec SK Telecom, Nanox prévoit de rendre son appareil disponible dans le monde entier en 2021. Il a déjà passé des accords avec l’hôpital universitaire Hadassah à Jérusalem, avec l’entreprise Gateway Group en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Norvège, et avec la société de téléradiologie américaine USARAD. Nanox a été fondée en 2016 par Hitoshi Masuya dans le cadre d’un investissement conjoint avec Sony. Après le retrait du géant japonais, le CEO de la jeune pousse s’est associé à Ran Poliakine et ils ont scindé les activités de Nanox entre le Japon et Israël.

usine-digitale.fr

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