Ce sera demain soir… Lag Baʿomer est une fête d’institution rabbinique. Des réglementations strictes auront lieu cette année dans tout le pays pour éviter des incendies. Les feux de camps essaiment à travers le pays, bien qu’une réglementation de plus en plus stricte tente d’en maîtriser l’impact sur la santé et l’environnement.
Le saviez-vous? Meron est particulièrement connu pour abriter les tombes de Rabbi Shimon bar Yohaï et de son fils, Rabbi Eléazar bar Rabbi Shimon, lieu d’un pèlerinage important à Lag Ba’omer. À cette occasion on porte en procession un très ancien rouleau de Torah, datant de l’expulsion d’Espagne, qui se trouve dans la synagogue d’Abouhav à Safed. C’est également le moment de pratiquer l’Upsherin, la première coupe de cheveux des garçons de 3 ans. Le soir, des centaines de feux sont allumés. C’est le deuxième lieu saint du judaïsme quant à la fréquentation, juste après le Mur des Lamentations. Le Har Meron (mont Meron) se dresse non loin.
On y trouve également les vestiges d’une ancienne synagogue du IIIe siècle qui a subi plusieurs tremblements de terre, ainsi que les tombes de Hillel Hazaken et de Shammaï. Près de cette dernière, au sommet d’une colline, se dresse un gros rocher appelé le « trône du Messie ». Les anciens juifs croyaient que c’est à cet endroit que le Messie apparaîtrait.
LAG BAOMER. La fête est mentionnée pour la première fois dans la littérature rabbinique médiévale qui la rattache à Rabbi Akiva. Une tradition l’associe fortement à Rabbi Shimon bar Yohaï, légendaire auteur du Zohar, tandis que le sionisme y célèbre la vaillance de Shimon bar Kokhba.
Elle a lieu le 18 iyar en Israël comme en diaspora, donnant lieu à des feux de joie et, pour certains, à des pèlerinages sur les tombes des justes, en particulier le mausolée de Rabbi Shimon, au mont Meron.
SIONISME. Lag Baʿomer est l’une des fêtes majeures du calendrier sioniste. Bar Kokhba donne son nom à diverses sociétés estudiantines et sportives. Des institutions majeures sont officiellement fondées à cette date, parmi lesquelles le Palmah, force armée d’élite de la Hagana, et les Gadna, brigades de jeunesse. Toutes deux prennent pour emblème les deux grands symboles de la fête, à savoir les feux et l’arc à flèches respectivement.
Les feux se développent un peu partout et servent de points de rassemblement, symbolisant la vie militaire et la victoire. On y chante des chants nouvellement composés, parmi lesquels Bar Kokhba, qui remplace Bar Yohaï, Missaviv lamedoura de Natan Alterman et Findjan de Haim Hefer (en) et Moshe Wilensky (en). Quant aux sorties en armes dans la nature, elles font revivre les heures glorieuses de la résistance juive (selon une explication sioniste-religieuse, les feux pourraient également faire allusion à la pratique d’allumer des feux pour la néoménie, abrogée par les Romains et rétablie par Bar Kokhba et les sorties en forêt rappelleraient les séances clandestines d’étude de la Torah en pleine nature).
Ces pratiques sont restées populaires en Israël.