HOPITAUX. En raison de la pandémie, Israël a mis en place ce mardi des bureaux de vote dans les unités coronavirus des hôpitaux, permettant aux malades de voter pour le 4e scrutin électoral. « C’est la première fois que nous devons prendre ce genre de dispositions pour une élection mais nous relevons le défi », David Ratner, porte-parole du Rambam Medical Center à Haïfa. Dans les hôpitaux, un responsable électoral est passé récolter les bulletins toute la journée jusqu’à 19h.

PARTICIPATION. Le taux de participation aux élections législatives mardi était de 51,5% à 18H, une baisse de 4,8% par rapport à l’élection précédente il y a un an, selon la Commission centrale électorale.

A 14H, ce chiffre était de 34,6%, le plus bas depuis 2009 à la même heure. Quelque 6,5 millions d’Israéliens sont conviés aux urnes depuis 7H00 pour un quatrième scrutin en moins de deux ans.

BENNETT.Le président du parti de droite Yamina, Naftali Bennett s’est engagé à ne pas rejoindre un gouvernement dirigé par le chef de la formation centriste Yesh Atid, Yaïr Lapid.

La décision de M. Bennett intervient tandis que les partis se démènent pour obtenir un soutien de dernière minute.

« Je ne permettrai pas à Yaïr Lapid d’être Premier ministre, ni même dans un accord de rotation, et je ne participerai pas à un gouvernement basé sur le soutien de Mansour Abbas du Mouvement islamique ».

M. Bennett a appelé Benyamin Netanyahou à se joindre également à cet engagement, tandis que le Premier ministre a dernièrement courtisé le parti Raam de Mansour Abbas, récemment séparé de la Liste arabe unifiée pour se présenter aux élections.

Naftali Bennett s’est ainsi manifesté après une chute continuelle de son parti dans les sondages au bénéfice du Likoud mené par M. Netanyahou qui met en garde depuis plusieurs semaines les électeurs de droite contre une éventuelle coalition entre Yamina et la formation centriste Yesh Atid.

ELECTIONS. LE POINT. Une quatrième élection en moins de deux ans qui porte sur l’avenir politique du Premier ministre Benyamin Netanyahou, jugé pour « corruption », mais aussi architecte d’une intense campagne de vaccination anti-Covid. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures et doivent fermer à 22 heures (21 heures en France), prélude alors à la diffusion des premiers sondages à la sortie des bureaux de vote.

Pour ou contre « Bibi » – surnom de Benyamin Netanyahou ? Telle reste la question, incontournable, d’un feuilleton politique qui n’en finit pas de ne pas finir. Mais, pour ce quatrième épisode, les acteurs ont changé. Le général Benny Gantz, rival de Benyamin Netanyahou lors des trois précédents scrutins âprement disputés, a vu son étoile politique pâlir après avoir pactisé avec son ancien ennemi, pour former au printemps dernier un gouvernement « d’urgence » face à la crise sanitaire.

Ce gouvernement d’union a implosé en décembre, rupture sur laquelle Benyamin Netanyahou a vite tiré un trait en lançant presque aussitôt une intense campagne de vaccination à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer : des millions de doses ont été livrées en échange de données biomédicales sur les effets du vaccin anti Covid-19. Aussi Benyamin Netanyahou, 71 ans, dont les 12 derniers au pouvoir, a-t-il orchestré sa campagne électorale autour des succès de la vaccination en Israël, où près de 50 % de la population a reçu les deux doses… c’est-à-dire près des deux tiers des électeurs.

Face à Benyamin Netanyahou, les premiers rôles reviennent désormais au centriste Yaïr Lapid, au frondeur Gideon Saar et au ténor de la droite radicale Naftali Bennett, suivis par une dizaine de partis qui, dans le système proportionnel israélien, doivent récolter au moins 3,25 % des voix pour obtenir des députés. Les derniers sondages créditent le Likoud (droite) de Benyamin Netanyahou de la première place avec environ 30 sièges (sur 120), suivi d’une vingtaine pour les troupes de Yaïr Lapid, et de près d’une dizaine chacun pour les partis de Gideon Saar et Naftali Bennett.

 

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