Une deuxième batterie du système de défense antimissile Iron Dome va bientôt rejoindre Fort Bliss, aux Etats-Unis. L’Israélien Rafael et son partenaire américain, Raytheon, veulent convaincre l’armée américaine qu’Iron Dome est capable de neutraliser des missiles de croisière. Avec une campagne de tir de démonstration à la clé au cours du premier semestre de cette année à White Sands, au Nouveau Mexique.
Deux batteries Iron Dome aux Etats-Unis
La deuxième batterie du système de défense antimissile Iron Dome va bientôt rejoindre Fort Bliss, aux Etats-Unis.
Rafael et son partenaire américain, Raytheon, veulent convaincre l’armée américaine que le système israélien peut abattre des missiles de croisière. Et pas seulement des roquettes non guidées, comme c’est le cas en Israël ou le système est employé.
Une interopérabilité à démontrer
Rafael a déjà intégré les deux batteries américaines – lanceurs, radars et postes de commandement mobiles – sur des camions militaires produits en Amérique. Mais le problème le plus important est qu’Iron Dome est un système entièrement intégré – radars, lanceurs, missiles, postes de commandement, etc. – qui n’est pas conçu pour fonctionner avec les réseaux de commandement et de contrôle de l’armée américaine.
Plus précisément avec l’IBCS ou Système intégré de commandement tactique de défense aérienne et antimissile, développé par Northrop Grumman pour l’armée américaine, qui intègre des systèmes de défense aérienne et antimissile, soit le système de défense aérienne et antimissile Patriot et le capteur Sentinel.
Tirs de démonstration de White Sands
Le but est néanmoins de réaliser une démonstration d’Iron Dome depuis le polygone de tir de White Sands, au Nouveau-Mexique, afin de démontrer la possibilité d’emploi au sein de l’US Army, laquelle voit le système comme étant intérimaire, en attendant l’arrivée de l’IFPC (Indirect Fire Protection Capability), un système d’armes mobile au sol conçu pour vaincre les systèmes d’aéronefs sans pilote et les missiles de croisière.
La démonstration devrait avoir lieu au début de cette année, avec une modification afin de rendre Iron Dome compatible avec les systèmes radars ICBS et postes de commandement.
Les missiles de croisière, une menace émergente
Iron Dome, complété éventuellement d’autres systèmes, permettrait d’autres capacités que la « simple » neutralisation des roquettes non guidées.
Mais pour l’heure, l’US Army veut surtout savoir comment réagit le système ayant réussi plus de 2 500 interceptions de menaces sol-air depuis sa mise en service et s’il est surtout capable de détruire ce que l’US Army considère comme une menace émergente, celle des missiles de croisière… Entre autres.
Source Air & Cosmos