Les industriels israéliens savent que la France sera à l’avenir l’un des grands pays de la voiture autonome.
Selon (1) : « Le gouvernement a dévoilé mardi 15 décembre en fin de journée sa feuille de route sur le véhicule autonome pour 2020-2022. Une trentaine d’actions prévues sur cette période ont pour but de renforcer cet écosystème en France et de faire de l’Hexagone l’un des terrains privilégié pour le déploiement de services de mobilité routière automatisée entre 2022 et 2025.
La loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée à la fin de l’année dernière pose un cadre législatif permettant la circulation de véhicules autonomes en régime permanent dès 2020. Ses textes d’application permettront la circulation de véhicules autonomes sans opérateur à bord dès 2021, et ces véhicules pourront accueillir du public dès 2022. Le cadre législatif pour les cas d’usages concernant le fret et la logistique doit aussi être établi d’ici la fin de l’année 2022.
Un autre grand projet est l’établissement de référentiels de démonstration et de sécurité pour les différents usages des véhicules. Ces référentiels seront essentiels pour autoriser ou non des véhicules autonomes à circuler. Au-delà du système de conduite autonome lui-même, le gouvernement va aussi se pencher sur les critères à fixer pour la définition des cartes HD et les normes de certification côté cybersécurité.
Sont aussi rappelés la nécessité d’avoir des formations spécialisées dans le secteur de l’ingénierie logicielle, l’importance d’établir un guide méthodologique sur les besoins de déploiement de la connectivité ou encore de réaliser un guide méthodologique d’évaluation économique des services de mobilité automatisée. De même, il semble important d’établir des critères pour la communication auprès du grand public sur les systèmes de conduite autonome et leurs fonctionnalités.
Le gouvernement ajoute vouloir établir en concertation avec les territoires, « un programme pluriannuel de soutien […] pour les systèmes et services de mobilité routière automatisée et connectée ». En avril 2019, l’Etat a notamment accordé sa confiance à deux consortiums chargés de mener 16 expérimentations sur trois ans. Ces acteurs se sont vus doter d’une enveloppe de 42 millions d’euros allouée par l’Etat et complétée par les participants des consortiums à hauteur de 78 millions d’euros.
Le ministère du Transition écologique se félicite que la France ait déjà accueilli plus de 120 expérimentations autour du véhicule autonome. Des expérimentations qui ont permis d’identifier des cas d’usages intéressants pour cette technologie. La voiture autonome peut-être utile dans le cadre d’un service de mobilité partagé.
Des pilotes doivent être menés entre 2022 et 2025 afin de trouver la meilleure façon de déployer un tel service à grande échelle. La navette autonome doit aussi permettre de déployer de telles services. Enfin, des débouchés sont aussi à trouver du côté de la logistique et de la livraison : des pilotes doivent être menés entre 2022 et 2024 sur du transport autonome de marchandise sur un site logistique et la livraison autonome du dernier kilomètre en centre-ville ». (1) Léna Corot @lenacorot/ usine-digitale.fr