Depuis la création d’Israël, des milliers de Juifs du monde entier ont immigré chaque année dans le cadre d’un processus connu sous le nom d’alyah. Malheureusement, une minorité de ces immigrants présente un passé criminel. Or, il leur est souvent trop facile d’obtenir malgré cela la citoyenneté israélienne.
Selon fr.timesofisrael.com
« C’est pourquoi, lorsqu’un collègue m’a fait remarquer que le site web de Nefesh B’Nefesh, une organisation à but non lucratif qui aide les Juifs d’Amérique du Nord à immigrer en Israël, avait été mis à jour pour indiquer que ces derniers devaient désormais se soumettre à une vérification de leurs antécédents criminels, j’ai tenté de découvrir ce qui se cachait derrière cette nouvelle exigence. Le gouvernement prend-il enfin au sérieux le problème de l’obtention de la citoyenneté israélienne par les criminels ?
Mais alors que le ministère de l’Intérieur exige des vérifications des antécédents par le FBI, certains s’opposent à cette mesure, affirmant qu’elle ralentit et décourage l’alyah. En attendant, il semble que le nombre de criminels présumés ou condamnés obtenant la citoyenneté israélienne n’ait pas diminué.
Une nouvelle exigence ?
« Le ministère israélien de l’Intérieur (Misrad Hapnim) a récemment décidé qu’une vérification des antécédents criminels était nécessaire pour tous les candidats à l’alyah », a annoncé le site web de Nefesh B’Nefesh le 5 mai. Il explique ensuite que cette nouvelle exigence implique l’envoi d’empreintes digitales au FBI et l’obtention d’un document appelé apostille, une certification d’authenticité valable au niveau international.
Le Times of Israël a contacté la porte-parole de Nefesh B’Nefesh, Yael Katsman, pour s’enquérir des nouvelles exigences. Elle indique que la question est très technique et compliquée et suggère de contacter l’Agence juive, l’organisation chargée de contrôler les nouveaux immigrants en Israël qui viennent du monde entier, en dehors de l’ancienne Union soviétique. (Une troisième organisation, Nativ, est chargée des immigrants d’ex-URSS. Le ministère de l’Intérieur examine lui les candidats à l’immigration qui arrivent en Israël en tant que touristes et qui cherchent à changer de statut pendant leur séjour. Le ministère de l’Intérieur a également le pouvoir de passer outre les décisions prises par l’une des trois autres organisations.)
Une porte-parole de l’Agence juive confirme qu’un nouveau prérequis est entré en vigueur le 1er mai.
« L’Agence juive supervise l’alyah dans le cadre des directives du ministère de l’Intérieur, qui exige depuis le 1er mai une vérification des antécédents de tous les candidats », a-t-elle écrit. « Cette mesure est nécessaire pour s’assurer qu’aucune personne demandant l’alyah ne cherche à échapper à la justice. »
La porte-parole de l’Agence juive nous a invité à contacter le ministère pour plus de détails sur le changement de règles.
Mais lorsque le Times of Israël a contacté la porte-parole de l’Autorité de la population et de l’immigration, Sabine Hadad, elle a indiqué que cette « nouvelle exigence » n’était pas du tout nouvelle. « Il n’y a pas eu de changement d’exigences ! », a-t-elle souligné dans un SMS. « Pourquoi demandez-vous à l’Agence juive ce que nous faisons ? Demandez-nous directement. »
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