Nathalie Sosna-Ofir : ‘Il y a tout juste 53 ans, selon la date hébraïque, le Général Motta Gur entre, par la Porte des Lions, dans la Vieille Ville de Jérusalem à la tête de l’unité des parachutistes. « Le Mont du Temple est entre nos mains » déclare-t-il quelques minutes plus tard. Le pays est en liesse…Les soldats courent dans les ruelles en direction du Mur Occidental où ils entonnent Yérushélaïm Shel Zahav…Shlomo Goren, le Rabbin de Tsahal qui accompagne les troupes, sonne le choffar et prient pour les soldats morts au combat. Jérusalem est réunifiée et déclarée capitale éternelle et indivisible d’Israël… après 19 ans, les Juifs vont, enfin, pouvoir revenir prier au Kotel…’.
LE PLUS. Journée de Jérusalem 2020 (Israël). De la soirée du : jeudi 21 mai. À la soirée du : vendredi 22 mai. Yom Yeroushalayim est une date fixée par l’État d’Israël à la suite de la conquête de Jérusalem incluant la Vieille ville lors de la guerre des Six Jours, par l’armée israélienne, le 28 iyar 5727 (correspondant au du calendrier grégorien). Elle donne lieu en Israël à diverses cérémonies joyeuses ou commémoratives pour les soldats tombés lors des combats de libération, observées par l’ensemble de la population juive israélienne, à l’exception de certains milieux haredim. C’est également à cette date qu’est marquée dans la communauté juive d’Éthiopie la journée du souvenir pour les Juifs d’Éthiopie morts lors de leur émigration en Israël.

Yom Yeroushalayim dans les sources juives et officielles

Le plan de partage de la Palestine de 1947 prévoit deux États indépendants, l’un juif et l’autre arabe, et une zone internationale, avec Jérusalem et ses environs, devant être placée sous contrôle de l’O.N.U. Ce plan est rejeté par les Arabes Palestiniens et tous les pays arabes qui attaquent le l’État d’Israël, soit le lendemain de sa proclamation, conduisant ainsi à la première guerre israélo-arabe de 1948. Les accords d’armistice israélo-arabes de 1949 comprennent un partage de la ville de Jérusalem suivant la ligne de front, entre une partie orientale, désormais dénommée « Jérusalem-Est », sous contrôle jordanien et une partie occidentale sous contrôle israélien. Jérusalem, qui comprend la Vieille ville et les principaux lieux de culte juifs, est vidée de son importante communauté juive, et la présence juive est interdite y compris sur les lieux saints ; des profanations et des destructions de synagogues et de cimetières y ont également été rapportées.

Cette journée célèbre la réunification de la ville de Jérusalem (en référence au verset Psaume 122:3 יְרוּשָׁלִַם הַבְּנוּיָה כְּעִיר שֶׁחֻבְּרָה לָּהּ יַחְדָּו.) après la conquête de Jérusalem par Tsahal au cours de la guerre des Six Jours le mercredi (28 Iyar 5727), l’infanterie de Tsahal investit la Vieille Ville de Jérusalem. Les soldats arrivent au Mur occidental et le commandant de la région Centre, le général Mordehai Gur, déclare avec émotion « L’esplanade du Temple est dans nos mains ! ».

En 2009, elle s’est déroulée le (c’est-à-dire le 27 Iyar au lieu du 28. Comme elle tombait un vendredi, elle a été avancée d’un jour. Il y avait de très nombreux adolescents avec des drapeaux, ainsi que plusieurs concerts en plein air, ce qui lui donnait un aspect très festif. Elle s’est terminée par un grand feu d’artifice sur les murailles de la vieille ville. Lorsque Tsahal conquiert Jérusalem à l’issue des combats de la guerre de 1967 (le 28 Iyar 5727), Israël déclare officiellement « Jérusalem réunifiée et capitale éternelle et indivisible du peuple juif ». Le cessez-le-feu est décrété le . La Knesset adopte la proposition de loi sur l’administration de Jérusalem unifié le 27 juin. Le , le gouvernement israélien proclame le 28 Iyar comme un jour férié en tant que « Journée de Jérusalem ». Le , la Knesset décide de faire de ce jour une fête nationale. La communauté juive la commémore comme la « libération » de la vieille ville et de ses lieux saints.

Comme pour la Journée de l’indépendance d’Israël, le Grand Rabbinat d’Israël a décrété que chaque année, la Journée de Jérusalem devrait être célébrée dans la joie, notamment par des prières et coutumes religieuses particulières.

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