Israël fait comme tous les pays du monde frappés par le coronavirus. Commerces fermés, événements annulés, usines et transports au ralenti, place boursière qui s’affolent… Malgré les efforts de Netanyahou pour éviter une crise économique brutale, la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 frappe de plein fouet des pans entiers de l’économie israélienne au fur et à mesure que le pays se calfeutre. Les industriels israéliens sont pessimistes et ils le disent ouvertement. Seuls le secteur hightech, surtout les services, semble résister à la panique généralisée. Le secteur de la high-tech, « qui représente 8 % des emplois, 13 % du PIB et 45 % des exportations de biens et services ». De nombreuses entreprises technologiques licencient des ingénieurs parce qu’elles ne peuvent plus acquérir les composants pour leurs produits depuis l’étranger.

Plusieurs secteurs qui dépendent des voyages internationaux et des grands rassemblements de personnes – hôtels, voyagistes, compagnies d’autobus privées, salles d’événements, compagnies aériennes, organisateurs de conférences, traiteurs – sont anéantis par la disparition soudaine de la plupart de leurs activités à court terme.

Selon Times of Israel : « La Banque d’Israël et les banques de détail ont déclaré dimanche qu’elles prendraient une série de mesures politiques pour atténuer les dommages causés à l’économie, notamment en achetant des obligations d’État, en proposant des opérations de pension, en retardant les paiements hypothécaires, en offrant des prêts aux petites et moyennes entreprises, en développant les services numériques pour les transactions à distance et en fournissant des services de messagerie aux clients en quarantaine. Ces mesures visent à accroître la liquidité et à réduire la volatilité des marchés, les dépenses étant freinées par la fermeture d’entreprises, la limitation des mouvements, les craintes des consommateurs et la chute des actions ».

Selon Times of Israel : « Le ministère des Finances a prédit que l’arrêt partiel coûterait à l’économie quelque 11 milliards de shekels (2,75 milliards d’euros) en six semaines. L’épidémie pourrait réduire la croissance économique d’Israël pour l’année de un à deux points, par rapport à la prévision d’avant la crise de 3 % de croissance, a estimé le ministère des Finances. L’économiste en chef du ministère, Shira Greenberg, a estimé que la fermeture coûterait 4,5 milliards de shekels (1,125 milliard d’euros) si elle ne durait que trois semaines. Ce chiffre plus bas est basé sur l’hypothèse que les employeurs licencieront moins de travailleurs au début de la crise ».

Le Fonds monétaire international a averti que la gravité du ralentissement de l’économie mondiale dû au coronavirus dépendrait de la durée de celle-ci et des réponses apportées par les gouvernements. Selon i24News : « D’après les estimations du ministère israélien de l’Economie, les nouvelles mesures de restrictions mises en oeuvre dès dimanche pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus pourraient coûter à l’économie du pays environ 4.5 milliards de shekels de pertes si elles sont appliquées pendant 3 semaines, et près de 11 milliards de shekels si elles se poursuivent durant 6 semaines ».

L’Express : « Avis de détresse : de Sydney à Paris en passant par Tel-Aviv, Tokyo, l’explosion du nouveau coronavirus partout dans le monde a une nouvelle fois envoyé les places boursières par le fond ce lundi. Tel-Aviv, Wall Street ont ouvert hier par un plongeon, conduisant à une suspension des échanges. Confrontés à la hausse exponentielle du nombre de contaminations, aux confinements massifs et aux craintes d’une récession économique mondiale, les marchés ont chuté les uns après les autres, insensibles aux efforts déployés par les banques centrales ».

ACHATS EN ISRAËL. Binyamin Netanyahou a évoqué la frénésie d’achats de certains consommateurs dans les supermarchés, due aux mesures prises contre la propagation du virus du Corona et la crainte de pénurie. Après des réunions avec le ministre de l’Economie Elie Cohen et des experts en économie, Netanyahou a appelé au calme, soulignant que la grande majorité des denrées arrive par mer et non par air. Le Premier ministre a indiqué que les stocks actuels suffisent pour trois mois et qu’il n’y a pas lieu d’entrer en panique et de « dévaliser les rayons des supermarchés ». (https://lphinfo.com)

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