L’Akoub est une plante comestible à pointes que l’on trouve dans une large partie du Moyen-Orient, des montagnes de Turquie au désert du Sinaï en Égypte, en passant par la Cisjordanie et le Golan. Très prisée pour sa saveur terreuse et ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et autres propriétés pharmacologiques, elle est particulièrement appréciée par les Palestiniens, qui la considèrent depuis des générations comme un élément essentiel de leurs traditions culinaires, médicinales et culturelles.

En 2005, Israël a inscrit l’akoub sur sa liste des espèces protégées et a imposé l’interdiction de sa collecte, mais malgré cela, des centaines de personnes travaillent dans des réseaux clandestins pour alimenter le marché noir d’akoub.

La récolte illégale reste la principale méthode pour l’amener l’akoub, où elle est souvent achetée en vrac et congelée pour la consommation hors saison. S’ils sont pris par les autorités israéliennes, les cueilleurs d’akoub sont confrontés à des amendes et à des arrestations importantes.

L’Autorité israélienne de la nature et des parcs affirme que c’est son mandat d’empêcher la disparition d’akoub dans la nature car une récolte incontrôlée risque d’anéantir complètement la plante.

Dans une étude publiée en 1995 dans le Journal israélien des sciences végétales et réalisée par la division scientifique de l’Autorité, seuls 29 % des akoub des zones fortement exploitées ont pu refleurir l’année suivante, contre 65 % dans les zones non exploitées.

En tant que l’un des pays les plus urbanisés du monde, Israël est confronté à d’intenses menaces environnementales dues à la croissance démographique, au développement, à la pollution et à la surexploitation des ressources, sans parler du changement climatique imminent. Environ un tiers des espèces végétales uniques à Israël sont en danger d’extinction, selon une étude réalisée en 2013 par la Société pour la protection de la nature en Israël.

La collecte d’akoub est soumise aux mêmes restrictions que celle de la sauge sauvage et du zaatar (la version moyen-orientale de l’origan), deux herbes emblématiques qui, en 1977, ont également été protégées après avoir été presque épuisées par les grands marchands.

Dans d’autres pays du Moyen-Orient, les écologistes internationaux s’efforcent de mesurer les effets de la surpêche sur la population sauvage d’akoub. En Jordanie, par exemple, la plante figure aux côtés de 32 autres espèces sur la liste rouge – un inventaire complet des espèces biologiques du pays – comme « vulnérable », la troisième catégorie la plus sévère après « en danger » et « en danger critique d’extinction ».

Source : Undark & Israël Valley

 

Partager :