Dans le détail, dans les comptes de résultats de 2019 figurent 1,2 milliard de dollars pour des règlements de litiges et des provisions, essentiellement pour la crise des opiacés qui ravage les États-Unis.
Y figure également 1,8 milliard de dollars de dépréciation d’actifs, principalement pour l’acquisition d’Actavis Generics, l’activité générique de son concurrent Allergan, une opération coûteuse réalisée en 2016 pour 40 milliards de dollars.
Hors éléments exceptionnels, le résultat par action, référence à Wall Street où l’entreprise est cotée, ressort néanmoins positif, à 2,40 dollars, soit un niveau conforme à la prévision des analystes sondés par l’agence Bloomberg, ainsi qu’aux anticipations initiales de Teva, qui avait donné une fourchette allant de 2,30 à 2,50 dollars.
En 2019, le chiffre d’affaires a atteint 16,9 milliards de dollars, indique le groupe dans son communiqué.
Pour 2020, il prévoit un chiffre d’affaires sans grand changement (entre 16,6 et 17 milliards de dollars), pour un bénéfice par action compris entre 2,30 et 2,55 dollars.
A Wall Street, ces prévisions étaient bien accueillies par les investisseurs, le titre gagnant même 5,44% à 13 dollars aux alentours de 15H20 GMT.
Sous forte pression financière en raison d’une lourde dette, le géant israélien, qui avait présenté fin 2017 un important plan de restructuration, a indiqué avoir atteint son objectif, en ayant réalisé 3 milliards de dollars d’économies fin 2019.
« A l’avenir, nous allons continuer la transformation de notre réseau de production, améliorer notre profitabilité et générer de la trésorerie », a dit le PDG du groupe Kare Schultz, cité dans le communiqué.
Dans le détail, Teva continue notamment de souffrir du recul des ventes de l’un de ses principaux traitements, Copaxone, contre la sclérose en plaques.
Sur son principal marché, l’Amérique du Nord, celles-ci ont chuté de plus de 40% à un milliard de dollars, pénalisées par la concurrence de versions génériques.
Toutes régions confondues, les ventes de Copaxone, qui représentaient au total 1,5 milliard de dollars en 2019, devraient continuer de s’éroder cette année, prévient Teva, qui anticipe un recul de 20%.
Les génériques, le coeur de l’activité de Teva, sont également en léger repli, dans toutes les régions.
A l’inverse, Teva se réjouit des progressions de deux traitements qu’il espère devenir des relais de croissance.
Les ventes de son anti-migraine Ajovy, lancé en Europe en 2019, se sont accélérées en Amérique du Nord au quatrième trimestre et devraient plus que doubler en 2020.
Les ventes de l’Austedo, destiné à lutter contre la chorée (mouvements involontaires d’une assez grande amplitude) associée à la maladie de Huntington, font également partie des satisfactions: elles ont doublé sur un an à plus de 400 millions de dollars.
Teva a indiqué étudier ce traitement pour de nouvelles pathologies.
Source Zone Bourse