Les touristes qui viennent à la plage de Tel Aviv sont habitués à être accostés par des jeunes gens qui leur font toutes sortes d’offres. Cependant, l’été dernier, ils ont été plutôt surpris. En lieu et place de leur offrir de les enduire d’huile solaire, ils leur ont proposé des cours d’hébreu gratuits.
La « Tel Aviv Global initiative », en coopération avec le département d’absorption et d’immigration municipal, a lancé un nouveau projet pour l’été: un « oulpan » d’hébreu sur la plage (aura t-il lieu en 2020? Nul ne le sait). La municipalité sait que les milliers de touristes qui visitent la ville pendant l’été préfèrent passer leur temps au bord de la mer. C’est la raison pour laquelle elle a mis en place une «salle de classe» à Gordon Beach, équipée d’un tableau et de quelques chaises.
Tous les mercredis soirs pendant l’été, les touristes ont appris les mots de base et les phrases qu’ils pourraient trouver utiles lors de leur visite, comme « Sim li Harif basabikh » (« Mettez du piquant dans mon sabikh »), (le Sabikh étant un sandwich israélien, composé d’une pita farcie aux aubergines frites et aux œufs durs); « Ech megi’im le Neve Zedek? » (« Comment se rend-t-on à Neve Tzedek?»); et bien sûr « Tafil moneh be’vakasha » (« Allumez le compteur s’il vous plaît »).Apprendre l’hébreu sur la plage
Naturellement, certains mots liés à la plage ont également fait leur apparition dans les leçons tels que « Shoko Banana » (une barre de crème glacée à la banane avec enrobage de chocolat); « Hasakeh » (sorte de planche de surf manoeuvrée avec une pagaie à deux faces); « Efshar Diet Cola? » ( «Puis-je avoir un coca diet? »); « Timrach li krem shizuf » (« Etale-moi de la crème solaire») et «Kama olah shimshiya? » (« Combien coûte un parasol? »).
Quelque 30 touristes de partout dans le monde ont assisté à la première leçon hébreu.
Le Professeur Michael Oppenheim, à la tête de l’oulpan (école hébreu) de Neve Tzedek, a déclaré que les touristes apprenaient vite. Après avoir appris quelques mots d’hébreu, les touristes ont apprécié un spectacle de hora interprété par une troupe qui a également offert de son temps pour leur enseigner la danse folklorique israélienne. Valérie, 24 ans, nouvel immigrante de Paris, a assisté à la leçon d’oulpan. «J’ai fait mon aliya il y a un mois et je suis amoureuse de Tel Aviv, » dit-elle. « Il est effrayant de vivre dans un endroit sans connaître la langue, et l’idée d’aider les Français à apprendre à parler l’hébreu sur la plage est tout simplement magnifique.
Source : Ynet