Au début des années 1990, Israël est devenu l’un des leaders mondiaux en matière de drones et la Haganah (armée israélienne) les utilise régulièrement au dessus du Liban ou des territoires occupés. Davantage de missions pourraient leur être confiées mais il faut pour cela une cellule plus grande. La division Malat d’IAI travaille alors sur un drone MALE, largement inspiré de ses précédentes réalisations.
Comme la plupart des drones d’IAI, le nouvel avion possède en effet un fuselage bipoutre et une hélice propulsive. Mais il est beaucoup plus gros et peut emporter jusqu’à 250 kgs d’équipements. Son envergure importante, qui le fait ressembler à un planeur, lui permet de tenir l’air longtemps et à haute altitude. Il est relié à son opérateur par faisceau hertzien, ce qui lui permet de s’éloigner jusqu’à 350 kms de sa base d’origine, piloté à distance ou selon une trajectoire programmée. Au delà de cette distance, il a besoin d’un relais au sol ou dans les airs. Il peut emporter des caméras optique et thermique, un désignateur laser ainsi qu’un radar air-sol. Il est capable de décoller et atterrir manuellement et automatiquement. L’autonomie importante que lui confèrent son envergure et la faible consommation de son moteur Rotax 914 est la contrepartie de sa lenteur, puisque le Heron dépasse péniblement 200 kms/h.
Le Heron accomplit son premier vol en 1994. Lors des essais, il fait forte impression en restant en vol 52 heures durant, sans équipements militaires toutefois. Le premier et principal client du Heron est l’Inde qui en utilise une soixantaine pour des missions de patrouille maritime et de contrôle des frontières. En 2005, la Turquie en commande 30 exemplaires équipés de capteurs turcs, avec 10 stations de contrôle. En 2007, enfin, Israël reçoit ses premiers Herons. La France a, dès l’origine, souhaité une version améliorée, qu’elle recevra en 2008 et qu’elle baptisera Harfang.
Sa première mission opérationnelle est la recherche de survivants suite au tsunami qui eut lieu en Indonésie en 2004, pour le compte de l’armée de l’air indienne. Le Heron y démontre toute son efficacité. Il est ensuite de tous les conflits dits asymétriques, menés contre des guérillas ou des organisations terroristes. Pendant la guerre de Gaza entre Israël et le Hamas en 2008, la bande de Gaza est constamment sous la surveillance des drones israéliens. En Afghanistan, les Herons australiens, canadiens et allemands mènent des missions de surveillance et de reconnaissance. Les Etats-Unis s’en sont procurés deux exemplaires pour lutter contre le narcotrafic au Salvador. Enfin, la Turquie a utilisé les siens contre la guérilla kurde.
Déjà vendu à une centaine d’exemplaires, le Heron est particulièrement adapté aux guerres asymétriques, qui exigent de longues heures de surveillance discrète.
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LE PLUS. The IAI Heron TP is a multi-role, advanced, long range Medium Altitude Long Endurance (MALE) Unmanned Aerial System (UAS) for strategic missions. It is equipped with automatic taxi-takeoff and landing systems (ATOL), satellite communication (SATCOM) for extended range, fully redundant avionics and more.
The Heron TP was designed as a multi-mission platform to address local and international customers’ needs and to perform a variety of strategic missions, including intelligence gathering, surveillance, target acquisition and reconnaissance, using various payloads, with a high level of reliability.