Les israéliens ont sur Esmail Ghaani probablement des tonnes de documents sur sa vie, ses amours, ses espoirs… et surtout sa vie militaire. En janvier 2020, Le Monde indique que selon une source régionale : « C’est un dur, un vrai, encore plus religieux que Soleimani, très connecté avec le Hezbollah et la Syrie, mais moins connu par les Irakiens que ne l’était Soleimani ». Le , Qaani est ajouté sur la liste des personnes faisant l’objet d’un gel de leurs actifs et d’une interdiction de transactions avec des entités américaines par le bureau du contrôle des actifs étrangers du Département du Trésor américain. Prenant l’engagement d’une «vengeance sévère» pour le meurtre de Soleimani, Ghaani, qui ne dépend désormais que du chef suprême du régime théocratique, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré: «Nous promettons de continuer sur la voie du martyr Soleimani aussi fermement qu’auparavant avec l’aide de Dieu et en échange de son martyre, nous visons à débarrasser la région de l’Amérique. »
Selon courrier International: « Esmail Ghaani, le général choisi pour remplacer Qasem Soleimani, est un homme du même tonneau que son prédécesseur assassiné. Comme lui, le nouveau chef de la Force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution, a fait ses preuves lors de la guerre Iran-Irak, le conflit fondateur de l’époque suivant la révolution islamique. C’est là que les deux hommes ont fait connaissance. “Nous sommes des enfants de la guerre, a déclaré un jour le général Ghaani en parlant de sa relation avec Soleimani. Nous sommes camarades de combat, nous sommes devenus amis sur le champ de bataille.” Ghaani était d’ailleurs l’adjoint de Soleimani jusqu’à l’assassinat de celui-ci. Né à Mashhad, une ville du nord-est, il vient comme lui d’un milieu modeste et a rejoint les Gardiens de la Révolution, force créée après la révolution de 1979″.