Pour Jérôme Grondin, le CES 2020 marque l’arrivée de l’intelligence artificielle sur le marché consommateur. Le responsable du Lab Innovation de Nijiy a en outre rencontré des start-up pertinentes dans le domaine de la mobilité.

Quelles sont les grandes tendances du CES cette année ?

Le thème central est l’intelligence artificielle et cela se voit dans les produits présentés, qui ont l’analyse de donnée comme base de leur proposition de valeur. C’est très marquant dans le secteur de la beauté cette année, avec de grands groupes comme Procter & Gamble ou Unilever qui proposent des choses intéressantes à base d’analyse d’images. Mais on le voit aussi dans la « silver economy » [les technologies dédiées aux personnes âgées, NDLR] ou même dans les produits liés aux animaux domestiques !

Cela signifie-t-il que les technologies d’intelligence artificielle touchent enfin les marchés consommateurs ?

Effectivement, nous avons dépassé l’émerveillement technologique pour arriver à des produits commercialisables sur le marché. Ces entreprises ont trouvé une manière d’allier le « deep learning » à une expérience utilisateur design. Si, sur les briques technologiques, les Gafa mènent le jeu, je pense que la France a une carte à jouer sur le design. La « french touch » réside dans la création d’une expérience bien construite qui mobilise ces technologies existantes.

Les start-up européennes se distinguent-elles sur ce sujet ?

Il y en a, je pense notamment à la start-up israelo-anglaise Valerann, qui travaille à rendre les routes intelligentes. Ils remplacent les points lumineux des routes par des capteurs capables de récolter tout un tas d’information, comme le nombre de véhicules. Cela rend les routes intelligentes, et le développement du véhicule autonome ne se fera que dans une ville intelligente. Dans la mobilité également, j’ai eu un coup de coeur pour Wello, une start-up réunionnaise qui a créé un triporteur solaire, et a profité d’être à Las Vegas pour le tester dans le grand canyon !

https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/actu/0602539355086-a-las-vegas-il-y-a-moins-de-start-up-francaises-mais-des-propositions-de-valeur-plus-avancees-334155.php

LE PLUS.

Valerann, an Israeli-British startup that aims to transform existing road infrastructure into a veritable platform for traffic data, has landed $5 million in seed funding in a round led by Rio Ventures Holdings and 2B Angels. Spanish telco Telefonica also chipped in, alongside unnamed angel investors.

The company, which will make its official debut at CES next month, is also announcing a partnership with both Bosch and Jaguar Land Rover to create a “holistic data marketplace” to support connected and self-driving vehicles.

Valerann essentially provides a wireless, sensory, IoT system that spits out information about everything that takes place on the road in real-time. This data can then be used to detect risks, prevent accidents, optimise intersections, automate traffic control centres, and support connected and autonomous vehicles. The interesting thing is that it can theoretically be used for any road today.

Founded in 2016, the startup says it has already deployed its solution with some of the largest private and public highway operators in the UK, the US and Israel and is expected to integrate its system with two additional private toll road operators in Europe in the next year.

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