En 1988, la représentante israélienne, Yardena Arazi, n’avait décidé de représenter son pays, qu’à condition d’être certaine de remporter la victoire. Après que le tirage au sort des ordres de passage eut lieu et qu’Israël eut reçu la neuvième place, Arazi alla consulter une voyante. Celle-ci lui assura que la chanson qui passerait en neuvième position remporterait à coup sûr le concours.
Arazi accepta l’offre de la télévision publique israélienne et se choisit la chanson Ben Adam. Mais quelques semaines avant la finale, la chanson chypriote fut disqualifiée et Chypre, qui avait tiré la deuxième place, dut se retirer. Par conséquent, les ordres de passage furent tous avancés. Israël obtint alors la huitième place. Yardena Arazi termina finalement, septième. Quant à la fameuse neuvième place, elle échut à la Suisse et à Céline Dion, qui remportèrent la victoire, comme l’avait prédit la voyante.
En 1989, deux participants suscitèrent une vive controverse dans les médias, en raison de leur jeune âge. Le représentant israélien, Gili, était en effet âgé de douze ans. Quant à la représentante française, Nathalie Pâque, elle en avait à peine onze. L’UER décida alors de modifier le règlement de l’Eurovision. Dès l’année suivante, il fut imposé aux candidats d’avoir seize ans révolus, le jour du concours.
En 2000, la prestation des représentants israéliens, le groupe Ping Pong, suscita une vive controverse dans leur pays. Arrivés au refrain, les deux membres masculins du groupe s’embrassèrent sur la bouche. Puis, au dernier couplet, ils brandirent des drapeaux syriens. Le groupe souhaitait en fait promouvoir la paix entre Israël et la Syrie.
En 2002, lors du passage sur scène de la représentante israélienne, Sarit Hadad, certains commentateurs furent accusés d’avoir recommandé aux téléspectateurs de ne pas voter pour elle. Cet appel au boycott aurait été lié à la situation politique au Proche-Orient et l’Opération Rempart. Il s’agissait en réalité d’une mauvaise interprétation de leurs propos. Le commentateur belge, Jean-Pierre Hautier, se retrouva ainsi pris dans la controverse. Pour le disculper, la télévision publique belge francophone dut fournir les enregistrements de la retransmission au ministère belge des affaires étrangères.
En 2009, les représentantes israéliennes étaient les chanteuses Noa et Mira Awad. La première avait déjà remporté de grands succès commerciaux auparavant. Quant à la seconde, elle devint la toute première arabe israélienne à représenter son pays. Leur chanson, There Must Be Another Way, était un appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Ce fut la deuxième fois dans l’histoire du concours qu’une chanson fut interprétée en arabe, après celle ayant représenté le Maroc, en 1980.