Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a annoncé l’aggravation des sanctions à l’encontre de l’Iran dans le domaine de ses exportations de pétrole. Dès le mois de mai, les dérogations accordées à huit pays depuis le mois de novembre dernier seront annulées et plus aucun pays n’aura le droit d’importer du brut d’Iran sous peine de sanctions. Parmi les pays alliés des Etats-Unis qui seront désormais soumis à la même interdiction, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde.
Un haut-fonctionnaire du State Department a déclaré au Washington Post: « L’objectif de notre nouvelle politique est de faire payer un prix élevé à Téhéran et de réagir comme il se doit aux différentes menaces qu’il fait peser sur la paix de la région ».
Le président Donald Trump a précisé que l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe sont prêts à augmenter leur quantité de production afin d’éviter une pénurie mondiale. Donald Trump a également critiqué « ceux qui donnent des conseils aux autorités iraniennes pour contourner les sanctions, parmi elles l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry, l’un des artisans de ce très mauvais accord ».
Le Premier ministre israélien n’a pas manqué de réagir et de remercier Donald Trump: « La décision du président américain et de son administration est d’une énorme importance afin d’accentuer les pressions sur le régime terroriste iranien. Nous nous rangeons totalement derrière la détermination des Etats-Unis face à l’agressivité iranienne et c’est comme cela qu’il faut agir ».
En Iran, l’ayatollah Khamenei a réagi avec mépris en disant que cette nouvelle étape n’aura pas d’influence sur son pays. De son côté, le commandant de la Marine des Gardiens de la Révolution Ali Rezah
Tangsiri a déclaré à l’agence iranienne Fars: « Si on nous interdit d’utiliser les passages maritimes pour nos exportation, dont le Détroit d’Hormuz nous les fermerons. En cas de menaces, nous n’hésiterons pas une seconde pour protéger nos eaux territoriales ».
Téhéran brandit régulièrement cette menace, car le Détroit d’Ormuz est le seul passage qui relie le Golfe persique et l’Océan indien et c’est pas là que se déroule la majorité du trafic pétrolier, y compris de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe.
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