Trente millions de pages d’archives compressées dans 25 disques de nickel microscopiques sont portées disparues sur la Lune, où elles ont fait une arrivée fracassante le 11 avril dernier.
Ces documents se trouvaient à bord de la première sonde spatiale israélienne Beresheet lorsque celle-ci, manquant son atterrissage, s’est écrasée à la surface.
Convaincu que sa « bibliothèque lunaire »  a survécu au crash, telle la boîte noire d’un avion, l’Arch Mission Foundation (AMF), organisme à l’origine du projet, a lancé une véritable chasse au trésor pour en retrouver la trace.
La  « bibliothèque lunaire » transportée par Beresheet comprend des milliers de textes scientifiques ou de fiction, de romans, de photos, de dessins ou encore une copie de Wikipédia en anglais, gravés sur 25 disques de nickel de 40 microns d’épaisseur chacun.
Le tout pèse à peine 100 grammes.
Cette capsule temporelle a été conçue pour conserver les savoirs de l’humanité « pendant des milliards d’années », d’après l’Arch Mission Foundation (AMF).

L’AMF estime que les disques ont pu être éjectés à quelques kilomètres à la ronde autour du site d’impact.
À cause d’un défaut de moteur, la sonde Beresheet aurait percuté le sol lunaire à une vitesse de plusieurs centaines de km/h, dans la mer de la Sérénité, son site d’atterrissage prévu.
Le président de l’AMF a mis en place un Google Doc partagé intégrant les spécificités de Bereshit et de la « bibliothèque lunaire », ainsi que les conditions connues du crash.
La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) pourrait fournir de nouvelles informations lorsqu’elle aura survolé la zone, en repérant potentiellement un cratère d’impact ou des débris.

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