« Félicitations au nouveau gouvernement de l’Autorité palestinienne », a tweeté Jason Greenblatt, conseiller du président américain Donald Trump et représentant spécial pour les négociations internationales. « Avec l’expérience des personnes présentes, nous espérons que nous pourrons travailler ensemble à la paix et à l’amélioration de la vie des Palestiniens. Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre », a-t-il écrit.
Un gouvernement qui laisse peu de place au Hamas
Ce nouveau gouvernement est essentiellement composé d’alliés de longue date du Fatah de Mahmoud Abbas même si plusieurs petites formations politiques sont également représentées. La plupart des postes clé n’ont pas changé par rapport au gouvernement précédent dirigé par Rami Hamdallah, Premier ministre depuis 2014.
Selon des experts, la décision du président Abbas de confier à Mohammad Chtayyeh, l’un de ses fidèles, la tâche de former le gouvernement était destinée à isoler davantage le Hamas. Le Hamas a dénoncé « l’unilatéralisme et le monopole du pouvoir » de ce nouveau cabinet, appelant à un gouvernement d’union qui inclurait le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza et grand rival du Fatah.
Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne en 2007, au terme d’une quasi-guerre civile avec le Fatah, un an après avoir remporté des élections parlementaires. Les négociations entre le pouvoir palestinien et Israël pour résoudre leur conflit sont au point mort depuis l’échec des dernières discussions en 2014.
Une proximité renforcée des États-Unis avec Israël
Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui vient de remporter les élections législatives, a pris ses distances avec la solution dite à deux États – la création d’un État palestinien au côté d’Israël – telle qu’envisagée par la communauté internationale.
La formation du nouveau gouvernement palestinien intervient alors que l’administration Trump est censée dévoiler un plan de paix. Il est préparé par le gendre du président, Jared Kushner, un juif orthodoxe dont les liens avec Benjamin Netanyahu ont refroidi les Palestiniens. Donald Trump affiche lui aussi depuis son entrée en fonctions une grande proximité avec Benjamin Netanyahu. Le président américain a notamment reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et la souveraineté de l’État hébreu sur le plateau du Golan.