La start-up israélienne Salt Security, spécialiste en protection des données, a été sélectionnée pour l’épreuve finale lors de la Conférence RSA Innovation Sandbox 2019, l’une des plus prestigieuses du monde dans ce domaine qui s’est tenue à Palo Alto en Californie. Parmi plusieurs centaines d’entreprises au concours, seules dix ont été sélectionnées pour l’épreuve finale qui aura lieu lors d’un Salon qui se tiendra au mois de mars à San Fransisco. Salf Security a été fondée en 2016 par une entreprise liée à Tsahal. (https://lphinfo.com/une-start-up-israelienne-a-lhonneur/)
L’école de Palo Alto est un courant de pensée et de recherche ayant pris le nom de la ville de Palo Alto en Californie, à partir du début des années 1950. On le cite en psychologie et psycho-sociologie ainsi qu’en sciences de l’information et de la communication en rapport avec les concepts de la cybernétique. Ce courant est notamment à l’origine de la thérapie familiale et de la thérapie brève. L’école a été fondée par Gregory Bateson avec le concours de Donald D. Jackson, John Weakland, Jay Haley, Richard Fisch, William Fry et Paul Watzlawick.
L’influence de la « première cybernétique » sur l’École de Palo Alto s’est traduite par le fait que le thérapeute ne considère plus son patient comme un individu isolé sur lequel il devrait poser un diagnostic psychiatrique mais s’intéresse aux interactions actuelles du patient avec son environnement qui maintiennent son problème. En d’autres termes, le thérapeute se demande comment le système maintient l’homéostasie. On passe d’une explication individuelle, linéaire et diachronique à une explication systémique, circulaire et synchronique.
Dans une deuxième étape, suivant les travaux de la « deuxième cybernétique » de Humberto Maturana, qui étudie comment les systèmes évoluent loin de leur point d’équilibre et créent des nouvelles structures (morphogenèse), les thérapeutes se sont intéressés aux possibilités de changement que recèle la situation de crise (voir aussi les structures dissipatives de Ilya Prigogine). Comme le souligne Prigogine, « si différents régimes sont possibles avec des molécules, des régimes beaucoup plus variés et plus nombreux sont possibles dans les communautés humaines. » Cette vision a amené les thérapeutes à penser la situation de crise comme un moment privilégié de l’intervention contrairement à l’idée généralement admise selon laquelle on ne travaille pas avec les gens dans l’urgence et dans la crise (il faut d’abord apaiser la souffrance). Ainsi, le « client » de l’intervention thérapeutique est une personne en souffrance, c’est-à-dire loin de son point d’équilibre, et prête à faire quelque chose pour atteindre un nouvel équilibre.
Enfin, influencés par les travaux de Heinz von Foerster sur la « cybernétique de deuxième ordre », où l’observateur s’inclut lui-même dans le système observé, les thérapeutes ont pris davantage en compte l’existence de l’observateur dans l’observation. Selon cette perspective, on soulignera, par exemple, que si le patient « résiste », c’est que le thérapeute est en train d’exercer une pression sur lui.