Israël a initié 5 grands chantiers pour mettre en œuvre toutes les décisions prises au niveau international et réduire les émissions de CO2.
1-En finir avec le charbon et le fuel dans les centrales électriques et les établissements industriels
La mutation de la production d’électricité a été favorisée par la fin du monopole de la production d’électricité de la Hevrat ha Hachmal, la Compagnie israélienne d’électricité. Les carburants fossiles les plus nocifs ont été remplacés progressivement par l’utilisation du gaz naturel et les carburants renouvelables.
La combustion du gaz naturel (composé entre 81 et 97% par du méthane, CH4) produit 25% de moins de CO2 que les composés du pétrole et 46% de moins que ceux du charbon. C’est une énergie propre aux multiples usages. L’utilisation du gaz naturel produit une combustion plus propre et moins polluante pour l’air environnant : elle ne produit pas de poussières, presque pas d’oxydes d’azote (NOx), elle ne laisse pas de cendres, et quasiment aucune pollution locale par les oxydes de soufre.
2-Remplacer l’essence des véhicules par un composé de gaz naturel
Comme toutes les grandes villes des pays développés du monde, les grandes villes d’Israël souffrent de la pollution atmosphérique due à l’utilisation de l’essence par les véhicules automobiles. En Israël, l’effort est concentré sur le développement accéléré de l’infrastructure des transports en communs et des stimulations fiscales et d’infrastructure pour remplacer les véhicules à essence par des véhicules électriques.
Une initiative heureuse à Tel Aviv : un parking gigantesque a été réalisé à une dizaine de km de l’entrée où on trouve des moyens de transport pratiques au Centre de la Ville ; ce parking est relié par une voie rapide privée au Centre.
De plus, les centres de R&D du pays mettent au point un carburant d’utilisation pratique à base de gaz naturel, carburant qui permettra l’arrêt de toute utilisation d’essence dans le pays.
3-Utiliser l’énergie renouvelable de la digestion anaérobie des déchets solides
Contrairement à La France, Israël n’a pas choisi de traiter le problème des ordures ménagères par l’incinération. Cette solution produit des émissions de CO2 et ne génère pas de produits de combustion exploitables. Les déchets solides après tri sévère sont traités dans des usines techniquement développées et produisent du biogaz et du compost. Le biogaz produit de l’électricité et le compost rend fertile certaines catégories de terre. La ‘’montagne d’ordures’’ ménagères de la région de Tel Aviv est devenue aujourd’hui un parc agréable.
4-Créer des unités pilotes de production d’électricité à partir des énergies hydraulique et éolienne
L’utilisation de turbine hydraulique exploite des dénivellations dans le Nord du pays pour pomper vers des hauteurs de l’eau durant les heures de nuit durant lesquelles le KW est bon marché et créer une chute d’eau au travers d’une turbine hydraulique de jour.
De petites installations d’unités de production électrique d’origine éolienne ont été créées sur le Golan et sur les Monts de Judée. Le potentiel de production d’énergie électrique d’origine éolienne est évalué entre 600 et 700 MW.
Pour mettre en œuvre ce potentiel, une nouvelle règlementation permettra aux particuliers de produire de l’énergie électrique éolienne et de la vendre à la Compagnie d’électricité à des tarifs attrayants.
5-Mettre en œuvre à grande échelle la photosynthèse pour réduire les émissions de CO2
L’effort de ‘’forestation’’ est soutenu par un organisme de professionnels, le KKL, chargé de la gestion et de l’entretien des forêts, poumon du pays pour produire par la photosynthèse de l’oxygène à partir du gaz carbonique. Afin d’éviter de réduire la surface boisée pour les besoins de son industrie de production de papier, Israël ne se suffit pas de la pâte à papier récupérée à partir du recyclage méthodique des papiers/journaux/cartons mais cherche à acquérir sur le marché international du papier recyclé.
Israël a multiplié la création de ‘’bassins écologiques’’, à l’instar du parc Yarkon, destinés à servir de station de restauration/repos aux oiseaux migrateurs et de bassins d’auto-épuration de vase de rivières. Il s’agit de bassins peu profonds, extrêmement riches en végétation aquatique et en poissons-chats dont raffolent les oiseaux migrateurs.
Auteur : Ezra Banoun pour alyah.fr et Israël Science Info
http://www.israelscienceinfo.com/environnement/cop-21-ou-en-est-israel-de-ses-engagements-de-reduction-du-co2/