Quelques défis économiques à relever pour conforter la croissance sur le long terme
- La productivité et la concurrence en Israël restent plus faibles que la moyenne des pays de l’OCDE (la productivité horaire du travail se situait en 2016 à 35$ en Israël contre 60 en France et 47 en moyenne dans l’OCDE), et l’écart sur le long terme s’est légèrement amplifié. Cette situation s’explique notamment par des investissements insuffisants dans les infrastructures, des pesanteurs bureaucratiques importantes, le manque de concurrence dans certains secteurs (distribution, construction, secteur financier, etc.). Le développement des infrastructures de transport (notamment réseaux ferrés) est également encore insuffisant.
- Le coût de la vie et les inégalités sont élevés. Le niveau de prix est plus élevé en Israël qu’en France, alors même que les salaires demeurent inférieurs. Le taux de pauvreté et coefficient de Gini (de 0,5 en Israël contre 0,3 en France) parmi les plus élevés de l’OCDE, représentent également des défis importants d’ordre social. Une frontière importante existe entre le secteur high tech, où les salaires sont plus de deux fois plus élevés que dans le reste de l’économie, et les secteurs plus traditionnels.
- La participation encore relativement faible au marché du travail des populations arabes (femmes) et ultra-orthodoxe (hommes), comme leur moindre accès à une éducation supérieure, pèsent sur le potentiel de croissance du pays à long terme. Ces deux minorités devraient représenter 50% de la population à l’horizon 2060 contre un peu plus de 30% aujourd’hui. L’OCDE comme la Banque d’Israël soulignent le besoin d’un investissement accru dans l’éducation et la réduction des inégalités, d’autant que la situation économique favorable permet de dégager des marges pour ce faire.
Source : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/IL/economie-israelienne