Un article de Laurene Moutot, Lead Analyst pour Keyrus Innovation Factory (KIF), le département Innovation du Groupe Keyrus, expert en Data, Digital et Transformation et a pour rôle de créer un pont entre les entreprises et les startups innovantes.
Quel est le point commun entre le Prix Nobel d’économie Daniel Kahneman, l’entrepreneur-investisseur Jonathan Medved, la scientifique spécialiste des algorithmes de prédiction Kira Radinsky et le blogueur vidéo Nuseir Yassin ?
La semaine dernière, ces quatre personnalités inspirantes étaient réunies face à 18 000 personnes lors du OurCrowd Global Investor Summit du 7 mars 2019, une journée marathon majeure de l’industrie de la high-tech israélienne.

L’année 2018 a été une période faste pour l’écosystème high-tech israélien qui a levé 6,6 milliards de dollars et atteint les 12,6 milliards de dollars en exit. En matière d’investissements de capital-risque par personne et de taux de concentration en startups, l’écosystème d’Israël se positionne en première place au niveau mondial.

L’homme de l’événement, c’était indéniablement Jonathan Medved. Il a lancé en 2013 OurCrowd, une plateforme de financement participatif pour investir dans des startups early-stage.
Et en six ans, OurCrowd est devenu le fonds d’investissement le plus actif en Israël : un milliard de dollars levés, 170 startups, 18 fonds et des bureaux en Europe, en Australie, en Asie et en Amérique.
Une vraie prouesse. Parmi les tendances d’innovation qui guideront l’année 2019, trois d’entre elles ont retenu notre attention.
Premièrement : « Dissoudre le problème du sucre ». L’obésité et les problèmes de surpoids concernent un tiers des enfants et un quart des adultes dans le monde.
Après le sucre artificiel et ses variantes comme le stévia ou l’aspartame, la startup DouxMatok se lance dans le sucre restructuré. La solution réduit jusqu’à 40 % la teneur en sucre nécessaire aux confiseries et aux gâteaux sans en altérer le goût.
Deuxièmement : « La GreenTech passe au vert ». Les startups qui œuvrent à la transition énergétique prolifèrent. Par exemple, Watergen a développé un procédé qui transforme l’humidité de l’air en eau potable.
Et enfin, troisièmement : « Les données de la ferme deviennent le nouvel engrais ». L’agriculture de précision permet d’optimiser les rendements de parcelles en capitalisant sur la collecte de données.
Grâce à des drones et à des capteurs, Taranis a mis au point une plateforme d’analyse pour aider les agriculteurs et les agricultrices à identifier les maladies des cultures et les plus petits insectes ravageurs afin de réduire les intrants.
La « révolution cannabis » était l’un des sujets principaux du salon.
Surprenant d’un côté car les investisseurs sont plutôt frileux à ce sujet. En cause : la réglementation hétérogène, la légalisation incertaine et une mauvaise réputation.
D’un autre côté, cela n’est pas étonnant sachant qu’OurCrowd est le premier investisseur israélien à avoir lancé un fonds 100 % dédié au cannabis. Il faut reconnaître que l’industrie du cannabis pourrait atteindre les 32 milliards de dollars d’ici 2022. Au Canada et aux États-Unis, c’est le secteur le plus porteur de croissance.
Un espace dédié au cannabis nous invitait à rencontrer quelques startups. Dans le domaine de la biotech, BOL Pharma s’est lancé dans la course au cannabis thérapeutique.
Sclérose en plaques, cancer, maladies neurodégénératives, troubles du sommeil : les propriétés médicinales du cannabis n’ont pas fini de prouver leur efficacité.
Quant à la startup Syqe Medical, elle propose un inhalateur de cannabis médical imprimé en 3D.
Source Maddyness (Copyrights)
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