Un article de Jean Klein pour Israël Valley. L’usine de dessalement de Sorek, à 15 km au sud de Tel Aviv, est très peu peuplée. Il s’agit de la plus grande usine de ce type au monde, produisant jusqu’à 230 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an, soit environ un cinquième de l’approvisionnement en eau domestique d’Israël. L’eau de mer est filtrée à travers des lits de sable avant d’être pompé à travers des membranes « d’osmose inverse ».
Celles-ci sont basées sur un concept breveté au début des années 1960 par Sidney Loeb, un scientifique américain qui s’est installé en Israël et qui a vu son invention devenir la technologie dominante du dessalement ans le monde entier, représentant 69% de la production de l’eau dessalée.
Dans les classements mondiaux, Israël reste un producteur relativement petit, avec une part globale de 2%, comparé à l’Arabie Saoudite (15,5%), les Emirats Arabes Unis (10,1%) et le Koweit (3,7%). Près de la moitié (48 %) de la production mondiale se situe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais la Chine et l’Amérique ont également de grandes capacités.
La mer n’est pas la seule source d’eau artificielle en Israël. Elle traite et réutilise également 86 % de ses eaux usées. En cela, elle est très en avance sur le reste du monde, l’Espagne étant le deuxième recycleur en importance, avec seulement 20 %. Cette eau est moins chère que l’eau dessalée et est principalement utilisée pour l’agriculture (qui représente 52% de l’utilisation de l’eau en Israël), avec environ 10% retournés à la « nature ». Dans ce domaine, Singapour fait encore mieux : elle boit ses eaux usées traitées.
Toutes ces installations coûtent de l’argent. Israël et Singapour tentent rarement de recouvrer la totalité des coûts auprès du consommateur. La tarification rappelle aux consommateurs des deux pays l’importance de l’eau pour la sécurité nationale. Comme le dit M. Schor de l’autorité israélienne de l’eau : « Le dessalement est le moyen le plus coûteux de produire un mètre cube d’eau. Le moins cher, c’est de le sauver. »
Source : The Economist & Israël Valley
 
 

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