Des délégations en tout genre (businessmen, politiques, journalistes, ONG) de premier plan affluent sans cesse du monde entier en Israël, souvent pour des « Learning Expeditions » de quelques jours, afin de humer la « Nation Startup », tenter d’en percevoir les ressorts et nouer des premiers contacts avec des acteurs de cet écosystème dans les domaines qui les intéressent.
Ce qui les frappe habituellement est d’abord l’incroyable dynamisme positif qui y règne et l’ouverture de ses acteurs, bien loin des stéréotypes projetés par la majorité des médias occidentaux. Ils découvrent souvent avec envie la capacité souriante à rêver et à ambitionner des Israéliens, ainsi que leur grand optimisme, leur agilité, leur pragmatisme très orienté vers les résultats (« Takhless » comme ils aiment à le dire), leur capacité à accueillir l’imprévu et en même temps à en percevoir les opportunités, leur culot (la fameuse « Khoutspa »), leur combativité et, last but not least, leur rapport très positif à l’échec.
Ils comprennent souvent que c’est avant tout l’essence même de cette culture qui explique le succès international d’Israël dans l’Innovation. Et qu’ils soient présidents d’un pays ou d’une entreprise, ils se mettent à envier cette culture israélienne et à désirer l’importer chez eux, dans leur pays et au sein de leurs organisations.
On a besoin des technologies sécuritaires et médicales Israéliennes
Les étrangers qui découvrent l’innovation Israélienne réalisent aussi que la position diplomatique et économique d’Israël est en réalité beaucoup plus forte qu’il n’y parait.
Ce fut par exemple le cas des étrangers présents pour la première fois en Israël à l’occasion de la dernière « Cyber Week » (qui a eu lieu en Juin dernier à Tel Aviv). Ils ont pu constater que près de 8000 personnes, étrangères à leur immense majorité, y étaient présentes. Lors de la précédente, ils avaient pu entendre en session plénière, successivement le conseiller du président Américain Trump glorifier la puissance d’Israël dans la Cyber Sécurité (et annoncer un renforcement des partenariats stratégiques entre les deux alliés dans ce domaine), puis le Premier ministre Israélien, Benjamin Netanyahu, expliquer qu’aujourd’hui, contrairement à hier, dire qu’on est une startup « made in Israël » vous donne un bonus d’image.
La France elle-même, par la volonté officielle du président François Hollande dans un premier temps et par la suite, d’Emmanuel Macron, a resserré de façon proactive et active ses coopérations avec Israël dans – je cite – «l’Innovation, la Sécurité et la Cyber Sécurité ».
De fait, Israël a su transformer en opportunités économiques et politiques les contraintes afférentes aux énormes menaces sécuritaires chroniques et aux guerres qu’il a dû d’affronter, avec somme toute peu de moyens, en proportion des risques. En effet, les innovations technologiques révolutionnaires de sureté-sécurité et médicales développées au sein de Tsahal sont systématiquement très rapidement valorisées et exportées, y compris au profit du secteur civil, à chaque fois que c’est possible.
Le monde entier étant désormais toujours plus exposé à des menaces et conflits du même type, il est devenu aujourd’hui acheteur des technologies israéliennes, directement ou indirectement. Car pour toutes les organisations publiques et privées, les enjeux relatifs à la sécurité et à la santé sont humainement, politiquement et économiquement très importants. Elles ne peuvent donc que difficilement faire l’économie de se procurer ce qui se fait de meilleur en la matière, dans la limite de leurs moyens financiers et de leurs contraintes légales respectives.
C’est pourquoi, même les pays musulmans se déclarant ennemis d’Israël acquièrent en sous-main (via des sociétés écran) certaines de ces technologies israéliennes, voire les conseils de professionnels israéliens de la sécurité.
http://menora.info/israel-temple-de-linnovation-disruptive/