Un article de Jean Klein pour Israël Valley. A côté de Tel Aviv, ultramoderne et branché, se trouve la Cisjordanie voisine, qui abritent 2,8 millions de Palestiniens et des centaines de milliers de colons israéliens. Près d’un tiers des jeunes y sont au chômage, il y a de nombreuses universités mais presque aucun emploi. Ici la politique a échoué, mais les jeunes gens n’attendent rien d’elle depuis longtemps et travaillent sur une nouvelle Silicon Valley. Avec des modèles également d’Israël, des États-Unis et d’Allemagne.
Par exemple, « Construire la Palestine » est une plateforme de crowdfunding où les projets sociaux et les start-ups peuvent collecter des fonds auprès de personnes du monde entier et qui est inspiré de son homologue berlinois « Better Place ».
De manière générale, un certain nombre d’entrepreneurs bien éduqués se préparent à lancer leur start-up dans les territoires occupés et avec de nombreux donateurs, dont certains sont étrangers. Ces investissements ont augmenté de 30% de 2010 à 2016.
Et depuis qu’Israël a installé le réseau mobile 3G en Palestine en janvier 2018, les possibilités de développement sont réelles et les entreprises israéliennes, elles-mêmes, sous-traitent souvent des emplois informatiques à des programmeurs palestiniens beaucoup moins chers.
Malgré les difficultés quotidiennes, l’espoir est présent, notamment avec l’arrivée d’une génération de Palestiniens bien formés (dont un quart de femmes), ayant une expérience probante hors du pays et qui retourner en Cisjordanie avec des projets entrepreneriaux privés et surtout la nouvelle ville de Rawabi, prémice d’une nouvelle Silicon Valley, financée par Bashar Masri. Celui-ci, en coopération avec l’ONU, a fondé le prix Hult, un prix d’un million de dollars destiné aux entrepreneurs sociaux.
Des fonds tels que Raed Venture, Ibtikar Fund et Oasis 500 ont investi environ 150 millions USD dans des entrepreneurs technologiques palestiniens d’ici 2017, et la tendance est à la hausse.
Source : Focus (Allemagne) & Israël Valley