C’est un lendemain de scrutin au goût amer pour Benyamin Netanyahu. Son parti, le Likoud, tenait mardi 5 février sa primaire pour désigner ses candidats aux élections législatives du 9 avril prochain. Et le Premier ministre israélien, qui pourrait être mis en examen dans des affaires de corruption, ne sort pas renforcé de ce scrutin. Les militants du Likoud ont effet signifié leur indépendance à Benyamin Netanyahu : ils n’ont pas suivi ses consignes de vote.
De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Seuls deux des fidèles parmi les fidèles de Benyamin Netanyahu ont réussi à se placer parmi les dix premiers de la liste du Likoud : la ministre de la Culture et des Sports ainsi que le ministre du Tourisme peuvent être satisfaits de leur score mais les hommes de confiance du chef du gouvernement au Parlement ont, eux, été relégués à des positions basses.
Une marque d’émancipation de la base du parti, estime Yohanan Plesner, président de l’Institut de la démocratie israélienne, un centre de recherche : « 70 000 électeurs du Likoud ont fait preuve de sagesse collective. Ils ont élu des talents du Likoud et pas nécessairement des députés sortants qui se sont fait connaître en accédant à toutes les exigences de Benyamin Netanyahu. »
Les trois personnes qui arrivent en tête de ce scrutin, et qui occuperont les places juste derrière Benyamin Netanyahu sur la liste, sont des personnalités qui se sont déjà publiquement opposées au Premier ministre. Benyamin Netanyahu voit notamment Gideon Saar, un homme qu’il a cherché à abattre, entrer dans ce trio.
Un camouflet, juge Yohanan Plesner : « Cela peut être un signe que les membres du Likoud préparent déjà le parti pour l’après-Netanyahu et qu’ils veulent une direction potentielle compétente qui puisse reprendre le flambeau. »
Avec ces primaires, le Likoud s’est certes mis en ordre de bataille pour les législatives, derrière son chef Benyamin Netanyahu. Mais la succession de celui qui est au pouvoir depuis dix ans n’est désormais plus un sujet tabou au sein du parti.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190206-israel-benyamin-netanyahu-primaires-likoud-emancipation-parti
Seuls deux des fidèles parmi les fidèles de Benyamin Netanyahu ont réussi à se placer parmi les dix premiers de la liste du Likoud : la ministre de la Culture et des Sports ainsi que le ministre du Tourisme peuvent être satisfaits de leur score mais les hommes de confiance du chef du gouvernement au Parlement ont, eux, été relégués à des positions basses.
Une marque d’émancipation de la base du parti, estime Yohanan Plesner, président de l’Institut de la démocratie israélienne, un centre de recherche : « 70 000 électeurs du Likoud ont fait preuve de sagesse collective. Ils ont élu des talents du Likoud et pas nécessairement des députés sortants qui se sont fait connaître en accédant à toutes les exigences de Benyamin Netanyahu. »
Les trois personnes qui arrivent en tête de ce scrutin, et qui occuperont les places juste derrière Benyamin Netanyahu sur la liste, sont des personnalités qui se sont déjà publiquement opposées au Premier ministre. Benyamin Netanyahu voit notamment Gideon Saar, un homme qu’il a cherché à abattre, entrer dans ce trio.
Un camouflet, juge Yohanan Plesner : « Cela peut être un signe que les membres du Likoud préparent déjà le parti pour l’après-Netanyahu et qu’ils veulent une direction potentielle compétente qui puisse reprendre le flambeau. »
Avec ces primaires, le Likoud s’est certes mis en ordre de bataille pour les législatives, derrière son chef Benyamin Netanyahu. Mais la succession de celui qui est au pouvoir depuis dix ans n’est désormais plus un sujet tabou au sein du parti.
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