Tariq Ramadan n’est plus le bienvenu sur le campus de la prestigieuse université d’Oxford. L’islamologue et théologien suisse, qui fait face à des accusations de viols en France et d’abus sexuel sur mineurs en Suisse, a été mis en congé de l’université britannique dans laquelle il enseigne. En Israël Tariq Ramadann’intéresse personne et est très peu connu, contrairement à Dieudonné qui avait fait la Une.
Selon rtl.fr : « D’un commun accord et avec effet immédiat, Tariq Ramadan, professeur d’études islamiques contemporaines a pris un congé de l’université d’Oxford », a indiqué mardi 7 novembre l’université. Cette dernière a pris le soin d’indiquer que ce congé n’impliquait « aucune présomption ou acceptation de culpabilité« , mais permettait au contraire à Tariq Ramadan de préparer sa défense face à des « accusations extrêmement graves ».
Âgé de 55 ans, le petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, et brillant orateur, bénéficie d’une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs. Il est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique. L’islamologue est visé par deux plaintes pour viol en France, survenues au milieu de la vague de libération de la parole qui a suivi l’affaire Weinstein.
« Emprise psychologique »
Tariq Ramadan s’est défendu farouchement de ces accusations de viol en dénonçant sur sa page Facebook une « campagne de calomnie » qui fédère ses « ennemis de toujours ». Ce père de quatre enfants, marié depuis plus de 30 ans à une Française convertie s’est dit « serein et déterminé« .
Samedi 4 novembre, la Tribune de Genève a publié un article consacré à quatre anciennes élèves de Tariq Ramadan lorsqu’il enseignait le français et la philosophie à Genève entre 1984 et 2004. Parmi elles, trois ont avoué avoir cédé à « l’emprise psychologique » de leur professeur et avoir eu des relations sexuelles avec lui, l’une à 15 ans et les deux autres à 18 ans. La quatrième, qui avait 14 ans à l’époque, évoque le harcèlement auquel elle a dû faire face.
Sur son compte Twitter, Tariq Ramadan a démenti « catégoriquement » ces allégations et annoncé le dépôt d’une plainte contre X pour diffamation. L’université d’Oxford assure avoir « toujours reconnu la gravité des allégations contre le professeur Ramadan, tout en soulignant l’importance de l’impartialité et des principes de justice et de procédure régulière ».
Source : rtl.fr