Les radios israéliennes n’oublient pas Léonard Cohen, mort il y a un an. Il a chanté à Tel-Aviv de nombreuses fois. Léonard Cohen est enterré au cimetière juif de Montréal.
Selon lexpress.fr : « Elvis Costello, Feist, Lana Del Rey ou Courtney Love, les artistes ont été nombreux à interpréter les chansons les plus marquantes de Leonard Cohen, lundi soir à Montréal lors d’un concert hommage dans la ville natale du compositeur décédé il y a un an.
C’est Sting qui a ouvert le spectacle avec le titre « Dance Me to the End of Love » dans une salle baignée d’émotion où avaient pris place environ 15.000 personnes sous le regard du disparu dont un grand portrait, datant de la fin de sa vie, surplombait la scène dans un halo de fumée.
Sur scène, le Premier ministre Justin Trudeau et son épouse Sophie Grégoire ont a leur manière participé au spectacle en récitant, à tour de rôle, les paroles de la chanson « I’m your man » et sur laquelle, ont-ils confié, ils ont dansé lors de leur mariage. Pierre Elliott Trudeau, père de Justin Trudeau, était un ami de Leonard Cohen, ce dernier ayant été l’un des porteurs du cercueil de l’ancien Premier ministre canadien à son enterrement.
« J’aime à les penser tous les deux, ensemble maintenant quelque part, avec un sourire sur leur visage« , a déclaré Justin Trudeau. A la baguette dans l’ordonnancement des commémorations, Adam Cohen a interprété le titre « So Long Marianne« , balade que son père avait écrite pour sa muse et amoureuse Marianne Ihlen, rencontrée sur l’île d’Hydra en Grèce. « Mon père m’a laissé une liste d’instructions avant de s’en aller: Mets-moi dans une boîte en pin près de ma mère et mon père (…) Si tu veux faire un événement public, fais-le à Montréal« , avait expliqué Adam Cohen dans la présentation du concert.
Né dans une famille juive aisée de Montréal, Leonard Cohen s’est d’abord consacré à la poésie en publiant quelques recueils de poèmes avant de se risquer à interpréter ses propres textes. A l’image de son père, Adam Cohen se décrit comme l’exemple type de la « diaspora montréalaise » où les natifs deviennent encore plus attachés à leur ville québécoise une fois qu’ils l’ont quittée.
« Montréal a quelque chose de mythique pour nous et nous sommes des ambassadeurs de Montréal quel que soit l’endroit où nous allons« , a souligné Adam Cohen, musicien et producteur du dernier et 14e album de son père, « You Want It Darker« , sorti quelques semaines avant sa disparition.
Cinq autres concerts sont prévus sur cinq mois où des artistes vont interpréter les titres de cinq albums de Leonard Cohen, dans l’ordre des chansons et « en respectant l’intention originelle » de l’auteur, selon l’organisateur Pop Montréal. La semaine d’hommages lancée lundi est aussi marquée par l’inauguration de deux énormes fresques murales à l’effigie de l’artiste, ou la tenue de soirées poétiques. Dès mercredi, une exposition se déroule au Musée des arts contemporains (MAC) de Montréal avant de tourner dans le monde dès l’an prochain.
Des écrits, des dessins et des enregistrements sur plus de 50 ans de carrière sont rassemblés pour cette exposition « Une brèche en toute chose« , et côtoient des oeuvres spécialement dédiées à Leonard Cohen et signées d’une quarantaine d’artistes de dix pays différents. L’exposition est aussi enrichie « d’environnements multimédias novateurs« , selon le MAC, dans lesquels des interprètes comme le new-yorkais Moby, le pianiste canadien Chilly Gonzales ou la française Lou Doillon prêtent leur voix et leur musique. Adam Cohen, en chef d’orchestre des célébrations, veut « vraiment montrer l’étendue de l’influence » de son père, tout en donnant au public « surtout dans cette ville de Montréal » l’occasion de lui rendre hommage.