Pendant un demi-siècle, quasiment chaque Israélien a possédé un vêtement ATA dans sa garde-robe
Dans la tradition hassidique, même les objets ont une âme. Malgré leur disparition physique, leur esprit demeure, en attendant de renaître. En Israël, ce phénomène est palpable partout. Les particules du temps révolu teintent chaque bâtiment, chaque rue, chaque lieu… Or, qui aurait pensé un jour retrouver le passé ravivé dans la marque de vêtements israélienne ATA, qui a habillé les premiers pionniers d’Israël.
Cette enseigne, qui avait fait faillite en 1984, s’est réinstallée il y a un an sur la rue Allenby à Tel Aviv, avant d’ouvrir une seconde boutique sur le fameux boulevard Rothschild en avril dernier, après la découverte par le restaurateur et businessman Shahar Segal, de l’existence de ce symbole de la société israélienne lors d’une exposition organisée en 2011 au musée Eretz Israel, et son rachat de la marque.

« Fermer ATA, c’était comme fermer l’armée. ATA était un symbole des travailleurs israéliens, du socialisme, de l’esthétique israélienne qui est très minimaliste. Vous pouvez le voir partout: vous pouvez le voir dans l’architecture de Tel-Aviv: tout doit être simple, propre, pas très coloré, très humble », a expliqué Monica Lavi, directrice du musée Nahum Gutman, dans le quartier de Neve Tsedek, et commissaire de l’exposition « Factory, Fashion and Dream », à i24NEWS.

L’histoire d’ATA a commencé en 1934 quand deux cousins, Hans Moller et Erich Moller, originaires de Vienne et impliqués dans l’industrie du textile, sont venus s’installer à Kfar Ata près de Haïfa, et où ils ont rapidement développé le design d’ATA, en suivant l’esprit qui régnait dans la région, avant la création de l’Etat d’Israël.
De l’image du « Sabra » israélien (les Juifs nées en Israël avant 1948) à celle des ouvriers ou encore celle de l’armée, la marque de vêtements incarne toute l’histoire des premiers pionniers et du sionisme, porteurs de valeurs, qui devaient former toute une nouvelle génération.
Source : i24News

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