Israël est à l’origine de la révélation du piratage de l’antivirus Kaspersky par des hackers informatiques russes pour voler des documents confidentiels du gouvernement américain, a indiqué mercredi le journal américain The New York Times.
Le mois dernier, le gouvernement américain a ordonné à toutes ses filiales de retirer tout logiciel du géant russe de la cybersécurité Kaspersky Lab, accusant l’entreprise de liens supposés avec les services de renseignements de Moscou. La société avait alors vigoureusement nié les allégations.
« Le ministère est préoccupé par les liens que certains responsables de Kaspersky entretiennent avec les services de renseignement et d’autres agences gouvernementales russes », avait indiqué la ministre de la Sécurité intérieure par intérim, Elaine Duke. Elle a ajouté craindre que les services de renseignement russes utilisent les voies légales pour exiger l’assistance de Kaspersky, y compris en interceptant des échanges qui transitent par les réseaux de télécommunication russes.
« Le gouvernement russe, qui pourrait agir seul ou avec la collaboration de Kaspersky, pourrait profiter des produits de Kaspersky pour accéder à des documents et des systèmes informatiques du gouvernement fédéral et les compromettre, ce qui a un impact direct sur la sécurité nationale des Etats-Unis », a ajouté Mme Duke.Mercredi, le New York Times a ainsi rapporté que les Etats-Unis avaient été informés du piratage de Kaspersky par Israël – qui avait lui-même piraté l’antivirus et surveillait ses activités en temps réel.
Israël a observé des tentatives de piratage de hackers du gouvernement russe afin de s’infiltrer dans l’ordinateur d’une vingtaine de clients gouvernementaux de Kaspersky pour ensuite traquer les programmes américains classifiés, a précisé l’article. Par ailleurs, le Wall Street Journal a indiqué jeudi dernier que des pirates informatiques russes s’étaient servis de Kaspersky pour dérober des documents confidentiels qui se trouvaient sur l’ordinateur personnel d’un sous-traitant de la NSA, l’agence de surveillance américaine.
Les hackers ont ainsi eu accès à des documents qui expliquent comment la NSA elle-même pirate les ordinateurs étrangers et se protège des cyber-attaques. Selon cette même source, le sous-traitant avait ramené chez lui les dossiers confidentiels de la NSA et les a transférés sur son ordinateur personnel, sur lequel l’antivirus Kaspersky était installé. Les pirates auraient identifié ces documents grâce à l’antivirus. Ce piratage, qui date de 2015, était le troisième subi par un sous-traitant de la NSA en quatre ans.
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