Traditionnellement le mois d’octobre est un mois d’inflation pour l’indice du coût de la vie. Des secteurs d’activité entier réalisent une grande part de leur chiffre d’affaires annuel sur ces quelques semaines : 95 % des cédrats (agrume spécifiquement utilisé lors de ces fêtes), 65 % du miel consommé en Israël, 35 % des fleurs et plantes d’intérieur, 23 % du marché des vins (et bien plus en montée de gamme), 20 % de celui des chocolats.
La structure de la consommation des publics non religieux marque des excès… Avec pour principaux bénéficiaires de ces festivités et longues périodes de loisir, les lieux de distraction, y compris les cinémas, parcs d’attractions, hôtellerie, cafés, restaurants, les salons de coiffure, les centres de beauté, épiceries fines. Ainsi que les marchands ou réparateurs de vélos pour enfants qui réalisent les 2 tiers de leurs ventes pour Kippour (ce jour-là, les rues étant nettoyées de toute circulation urbaine, les enfants en vélos en profitent pour s’approprier leur ville…). Pour toutes ces activités, réussir pleinement cette courte mais vitale saison, permettra la pérennité de leur affaire tout au long de l’année.
Mais tous les Israéliens, quel qu’ils soient, laïcs ou religieux, ont un point commun : plus que la période estivale elle-même, ces festivités du mois hébreu de Tichri, sont pour eux la grande occasion de sortir, pour parcourir leur pays ou pour voyager vers l’étranger. Ainsi, pendant quelque temps, l’aéroport Ben Gourion va devenir le centre névralgique de tout le pays. Les Israéliens empruntent ses terminaux pour aller passer des vacances en dehors des frontières. En un chassé-croisé pandémique qui verra plus d’un million de passagers transiter par les halls de l’immense aérogare israélienne. Entre ceux qui partent, ceux qui reviennent, et les touristes qui inversement ont quitté leurs communautés de Paris ou Brooklyn pour les délices de la terre sainte, ou la chaleur des nuits télaviviennes…
Les destinations favorites des Israéliens sont les îles grecques, l’Italie, Paris et la Bulgarie, nouvel eldorado du tourisme local. Ou pour ceux qui veulent toujours plus de dépaysement, les Etats-Unis, l’Australie ou l’extrême orient (Chine, Thaïlande, ou Népal).
Le tourisme intérieur est à l’honneur, avec des taux de remplissage importants pour les hôtels à Eilat, à Tel Aviv, Jérusalem. Ainsi que pour les chambres d’hôtes proposées dans nombre de kibboutzim à travers le pays.
Par Natan Zerbib pour Israël Magazine
Source : http://israelmagazine.co.il/