La fleur nationale d’Israël est le Cyclamen persicum. Dans l’antiquité, le cyclamen a été reconnu pour ses vertus thérapeutiques, en raison de la présence de cyclamine, une substance amère aux pouvoirs purgatifs. Elle est un remède de base en homéopathie contre la dépression, les douleurs passagères, ou en cas de malaise.
Les Cyclamens sont un genre de plantes vivaces tuberculeuses de la famille des Primulacées comportant plus d’une vingtaine d’espèces botaniques. Le nom vulgaire en usage pour désigner ces plantes reprend le terme scientifique. Dans de nombreux pays méditerranéens les cyclamens poussent en plein air, où ils croissent surtout dans les régions fraîches et montagneuses. La plus grande concentration d’espèces se trouve en Asie Mineure. Cyclamen purpurascens remonte jusqu’en Europe centrale. Cyclamen somalense pousse dans le nord-est de la Somalie. Quant à Cyclamen persicum, il est à l’origine des cultivars non rustiques au feuillage ou aux fleurs variés, vendus sous le terme générique de « cyclamen de fleuriste ».
Le nom Cyclamen est la transposition du mot grec κυκλάμινος, dérivé de κύκλος (cercle ou couronne). Les cyclamens sont des géophytes, à gros tubercule arrondi et aplati, en forme de petit pain. Dans certaines régions, la croyance populaire veut que les cochons les déterrent : d’où leur nom vernaculaire « pain de pourceau » (Sow bread en anglais, Pan porcino en italien, varkensbrood en néerlandais).
À la page 223 du tome XIV du Répertoire de pharmacie on peut ainsi lire : Son nom vulgaire de « Pain-de-pourceau » a été donné, dit-on, aux cyclamens, à cause de l’avidité avec laquelle les porcs recherchent leurs racines tuberculeuses., et à la page 225 de ce même répertoire : […] les porcs se nourrissent de ses tubercules, sans qu’il en résulte pour eux d’inconvénient.
Les feuilles se développent en rosette basilaire de laquelle émergent les fleurs gracieuses portées par une tige mince. Leur face supérieure est souvent marbrée de blanc avec, dans sa partie centrale, un motif en « sapin de Noël ». La face inférieure des feuilles de plusieurs espèces est pourprée. On suppose que cette couleur, servant de calorifère, capte la lumière qui traverse la feuille et la transforme en chaleur. Les feuilles disparaissent en été, sauf chez Cyclamen purpurascens et Cyclamen colchicum.
Le genre Cyclamen est remarquable par le fait que pratiquement chaque mois de l’année, il y a des espèces en fleurs. Les fleurs sont rouges, roses, blanches ou panachées, et sont abondantes. Celles de certaines espèces, dont le cyclamen des Alpes, Cyclamen purpurascens, répandent un parfum agréable. Après fécondation, le pédoncule floral se tord en tire-bouchon à partir de son sommet, sauf chez le cyclamen de Perse et celui de Somalie. Font exception Cyclamen graecum, qui le fait à partir du milieu du pédoncule, et Cyclamen rohlfsianum, qui le fait à partir de la base du pédoncule. La capsule fructifère, qui mûrit sur le sol, libère de grosses graines recouvertes d’un mucilage sucré, qui sont dispersées par les fourmis.