« Je suis juif » a déclaré Milos Zeman, le président de la République Tchèque, face un parterre de plus de 600 convives, lors du gala annuel du journal juif the Algemeiner, qui s’est tenu le 18 septembre dernier à New York.

En paraphrasant à bon escient les mots prononcés par le président américain John Fitzerald Kennedy alors en visite à Berlin au début des années 60, Milos Zeman a clamé « Je suis juif », prononçant ensuite en hébreu la même phrase – « ani yéhudi » – sous les applaudissements de la foule.

Un discours très enthousiaste, selon les commentateurs présents ce soir-là, dans lequel le président tchèque a tenu à exprimer tout son amour pour Israël et le Peuple juif, n’hésitant pas à railler la méthode en demi-teinte de pseudo-soutien à l’État hébreu qu’il a qualifié de « oui, mais… ».

En ce sens, Milos Zeman n’a pas caché son mécontentement face à ceux qui font mine d’accepter Israël dans les faits sans pourtant respecter sa légitimité. Et pour illustrer ces attitudes équivoques, il a simplement cité comme exemple le refus de la communauté internationale à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Il a également insisté sur le fait que les mots sans action sont vains et ne suffisent pas. Le président tchèque a souligné les graves risques mondiaux auxquels sont confrontés non seulement Israël mais également le monde démocratique, faisant en particulier référence au « terrorisme islamique ». Selon lui, il est nécessaire et urgent de passer à une « action concrète », concluant son propos sur un appel passionné à « la solidarité réelle » en contradiction à ce qu’il appelle « la solidarité des mots ». Invité de marque du gala de The Algemeiner, Milos Zeman a reçu au cours de la soirée le prix « Guerrier pour la vérité » décerné par le journal.

Un article de Katja Epelbaum

Source : www.coolamnews.com

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