Selon les chiffres de l’Office central de la statistique, environ 105.000 Arabes palestiniens sont actuellement employés dans des entreprises israéliennes, un record depuis la création de l’Etat d’Israël. Ce chiffre pourrait encore augmenter de 25% durant l’année 2018 suite à de nouvelles mesures augmentant le nombre d’entrepreneurs arabes palestiniens de travailler en Israël. Dans ce nombre, 73.000 Arabes palestiniens travaillent dans des entreprises situées en-deçà de la « ligne verte » et 32.000 dans des entreprises juives en Judée-Samarie et à Atarot (Jérusalem).
LE PLUS. Depuis la création d’Israël, un grand nombre de Palestiniens vont y chercher du travail en raison du manque d’opportunités dans les territoires occupés ainsi que de l’élévation des salaires en Israël. Ces Palestiniens constituent une main-d’œuvre bon marché pour les employeurs israéliens. Avant les accords d’Oslo, environ un tiers des habitants de la Cisjordanie et de la bande de Gaza travaillaient en Israël, notamment dans le domaine de la construction. Pour pouvoir travailler en Israël, les hommes palestiniens doivent être mariés avec des enfants et avoir au minimum 35 ans. Une limite d’âge de 25 ans est accordée aux travailleurs dans les zones industrielles. Les travailleurs sont appelés à obtenir une carte magnétique, ensuite un permis de travail auprès d’un employeur israélien.
Cette politique consiste à empêcher et réduire le mouvement de main-d’œuvre, des marchandises et des facteurs de production entre les territoires occupés et Israël, ainsi qu’entre, et au sein de la bande de Gaza et la Cisjordanie. Un bouclage total se solde par une perte de 4 à 6 millions de dollars américains par jour. les bouclages privent ceux parmi eux qui travaillent en Israël de leurs avantages : une interruption de l’activité professionnelle de trois mois par exemple leur fait perdre les avantages et indemnités de l’assurance nationale. L’allègement de la politique des bouclages entre 1997 et 2000 a permis une augmentation du nombre de Palestiniens travaillant en Israël. Ainsi, 20 % de la population des territoires palestiniens travaillaient en Israël.
Après l’éclatement de la Seconde Intifada en 2000, la politique de bouclage s’est endurcie, la construction de la barrière de séparation a limité le mouvement de la population palestinienne ainsi que le transport de biens et de services.
Le chômage augmente alors d’une manière exponentielle et l’économie palestinienne chute. Le nombre de Palestiniens travaillant en Israël diminue considérablement avec 100 000 personnes en moins par rapport à la période précédant l’Intifada. Cette main-d’œuvre est remplacée par des travailleurs immigrés des Philippines, de la Chine, de la Thaïlande et des pays de l’Europe de l’Est. Le pourcentage des femmes employées en Israël, estimé à 4,2 % en 2004. Par ailleurs, des violations au droit du travail (employés non déclarés …) ont été signalées. Ces pratiques empêchent alors les employés de jouir des droits fixés par la loi israélienne, comme la sécurité sociale, l’assurance, et l’indemnisation.