Benyamin Netanyahou s’est prononcé pour la première fois, ce mercredi, dans un communiqué publié par ses services, en faveur de la création d’un État pour les Kurdes.
« Bien qu’Israël rejette le terrorisme sous quelque forme que ce soit, il soutient les efforts légitimes du peuple kurde à la création d’un État ». C’est en ces termes explicites que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est prononcé pour la première fois, ce mercredi, dans un communiqué publié par ses services, en faveur de la création d’un État pour les Kurdes.
Cette prise de position israélienne intervient alors qu’un référendum est prévu le 25 septembre sur l’indépendance du Kurdistan autonome en Irak.
Une consultation dénoncée par l’ensemble des puissances de la région, comme la Turquie, la Syrie et l’Iran, qui craignent qu’un tel processus n’excite les velléités séparatistes de leur propre minorité kurde. Même le gouvernement de Bagdad s’oppose à l’organisation de ce referendum, perçu comme une atteinte à l’unité du pays, tandis que Washington a appelé à le reporter, estimant que sa tenue pouvait porter préjudice à la lutte contre l’organisation État islamique (EI).
Le soutien exprimé par Benjamin Netanyahou, risque fort d’irriter Ankara et Téhéran. Les Iraniens accusent fréquemment Israël, qui entretient discrètement des relations militaires et économiques avec les Kurdes depuis les années 1960, de chercher à déstabiliser leur pays en soutenant les séparatistes kurdes.
Dispersés sur plus de 500 000 kilomètres carrés et principalement éclatés entre quatre pays, les Kurdes constituent aujourd’hui la plus grande nation sans État. Ils sont répartis entre l’est de la Turquie, le nord-ouest de l’Iran, le nord de l’Irak et l’est de la Syrie. Bien que souvent évoqué, le Kurdistan – littéralement « pays des Kurdes » – désignant un État unifié aux frontières internationalement reconnues n’existe pas.
Avec Reuters