Teva Pharmaceutical Industries a annoncé mercredi chercher un acheteur pour sa division Medis, poursuivant ainsi ses cessions d’actifs pour réduire son endettement. Le groupe israélien, numéro un mondial des médicaments génériques, avait acquis la société basée en Islande dans le cadre de son rachat d’Actavis l’année dernière.
Selon Reuters : « Teva étudie toutes les opportunités permettant de (…) rationaliser les opérations, les processus et la structure », lit-on dans un communiqué. « Dans le cadre de ce processus, la décision a été prise d’entamer une éventuelle cession de notre division Medis. »
La filiale pourrait être valorisée entre 500 millions et un milliard de dollars (425-850 millions d’euros), a rapporté Bloomberg, citant des sources proches du dossier. L’agence de presse a ajouté que Teva pourrait également vendre sa filiale spécialisée dans les traitements respiratoires pour un prix pouvant atteindre deux milliards de dollars.
Teva, qui a annoncé la semaine dernière une baisse plus forte que prévu de son bénéfice trimestriel et réduit son dividende de 75%, a un endettement qui dépasse les 32 milliards de dollars, découlant en grande partie des 40,5 milliards de dollars payés en 2016 pour acquérir Actavis, la filiale de génériques d’Allergan.
Analystes et investisseurs estiment que Teva a payé trop cher pour cette acquisition et que cela a conduit à la démission en février du directeur général Erez Vigodman, qui n’a toujours pas été remplacé.
Le groupe israélien dit la semaine dernière être confronté à une accélération de l’érosion des prix de ses médicaments aux Etats-Unis.
Il a également mis en vente sa division santé de la femme et ses activités d’oncologie et de traitement de la douleur en Europe et a dit jeudi dernier espérer pouvoir faire une annonce à leur sujet dans les prochains mois.
Teva, dont les notes de crédit ont été abaissées après la publication des résultats du deuxième trimestre, compte rembourser cinq milliards de dette cette année.
Vers 15h45 GMT, le titre Teva coté à New York perd 2,13% à 17,90 dollars après avoir touché un plus bas de 14 ans de 17,60. L’action a perdu près de 50% depuis la publication des résultats jeudi dernier et affiche un recul de 95% depuis le début 2016″.
(Reuters (Copyrights) Steven Scheer, avec Ludwig Burger à Francfort; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)