Parti à 22h58, dans des conditions météorologiques optimales, » Vega » s’est d’abord séparé de OPSTAT-3000 à 450 kilomètres d’altitude, déclenchant les premières salves d’applaudissement dans la salle » Jupiter » du Centre spatial de Guyane. Ce satellite, commandé par le ministre italien de la Défense, doit permettre d’obtenir des images de très haute résolution depuis n’importe quel point du globe. Plus lourd que » Venµs » (368 kilos), il dispose également d’une durée de vie plus longue (7 ans contre 4 ans et demi pour » Venµs « ).
Un « grand moment »
Un peu moins d’une heure plus tard, le lanceur a déposé l’autre satellite sur une orbite située à 720 kilomètres d’altitude, confirmant le succès total de la mission. De cette hauteur, » Venµs » photographiera pendant deux ans, à raison d’une image tous les deux jours, 110 sites scientifiques identifiés pour comprendre l’évolution de la végétation, la fonte des glaces, ou le réchauffement climatique. Le satellite franco-israélien testera ensuite pendant un an son système de propulsion électrique pour l’agence spatiale israélienne.
La séparation réussie du deuxième satellite a donné lieu à un tonnerre d’applaudissements dans la salle de commande du centre spatial guyanais. Le patron de l’agence spatiale israélienne (ISA), Avis Blasberger, a parlé d’un » grand rêve » et d’un » grand moment » et indiqué que l’amitié entre chercheurs français et israéliens » qui s’est nouée dans ce programme va perdurer « . Le patron du centre d’études spatiales français (CNES), Jean-Yves Le Gall lui a rendu la pareille en déclarant qu’Israël était » une grande nation spatiale « . Revenant sur la mission principale du micro-satellite franco-israélien, ce dernier a également paraphrasé Emmanuel Macron en estimant que » grâce à Venµs, we will make our planet great again « .
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