«Le représentant spécial du Président Trump pour les négociations internationales Jason Greenblatt est parti pour Israël la nuit dernière afin de soutenir les efforts pour réduire les tensions dans la région», a déclaré ce responsable, sous couvert de l’anonymat.
Des heurts quotidiens entre manifestants et forces israéliennes ont fait cinq morts et des dizaines de blessés parmi les Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. (https://fr.sputniknews.com)
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La confiance et la foi semblent guider Donald Trump dans le choix de son équipe. Le 23 décembre, le président élu a nommé Jason Greenblatt, son avocat d’affaires depuis une vingtaine d’années au sein de l’organisation Trump, «représentant spécial pour les négociations internationales». Le périmètre de ce nouveau poste, créé spécialement pour le personnage, n’est pas clairement défini. Jason Greenblatt, 49 ans, vice-président exécutif et chef du service juridique de l’empire immobilier Trump, est l’un des conseillers les plus proches du milliardaire. Il sera chargé d’assister le président «dans les négociations internationales de tous types, et dans les traités commerciaux partout dans le monde», a précisé le nouveau président élu.
Plus important, l’avocat juif orthodoxe sera chargé des négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne. Une nomination symbolique, alors que Barack Obama, le même jour, envenimait ses relations avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, en s’abstenant lors d’un vote de l’ONU exigeant l’«arrêt immédiat et complet des activités israéliennes de colonisation dans les territoires palestiniens occupés», laissant ainsi le texte être adopté faute de veto américain.
Une nomination controversée
Diplômé de l’école de droit de la New York University, Jason Greenblatt a enseigné à son ancienne alma mater, l’université privée juive Yeshiva, à Manhattan. Il vit avec sa famille de six enfants à Teaneck, dans le New Jersey. L’avocat, qui n’a pas donné suite à une demande d’interview de Libération, a conseillé le candidat Trump sur le conflit israélo-palestinien pendant sa campagne, aux côtés de David Friedman, le futur ambassadeur des Etats-Unis en Israël, juif orthodoxe comme lui. Lors d’une rencontre en avril dernier, c’est Greenblatt qui avait dû répondre aux questions d’une délégation de militants juifs orthodoxes adressées au candidat, Trump ne connaissant pas assez bien les sujets abordés, selon la Jewish Telegraphic Agency. Sur ce dossier, Trump suit également les avis de son gendre, Jared Kushner, mari de sa fille Ivanka, qui a par ailleurs fait des dons pour le développement de colonies israéliennes.