Un article IsraelValley. En Israël, les pertes liées au harcèlement s’élèvent à plus d’un milliard de shekels.
Selon une enquête récente réalisée par le ministère israélien de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, pas moins de 165.000 femmes âgées de 18 à 65 ans ont été victimes d’un harcèlement sur leur lieu de travail au cours de l’année écoulée. Il s’agit de 11,4% des femmes qui travaillent. Cette même enquête révèle 9,3% d’entre elles ont quitté leur emploi de leur plein gré ou à la suite d’un licenciement. Quant aux femmes qui continuent de travailler, 21,6% d’entre elles ont indiqué que leur productivité avait diminué à la suite des conditions de travail hostiles.
Au delà des conséquences pour les femmes exposées à des tensions spécifiques sur leur lieu de travail, les pertes cumulées pour l’entreprise ou l’administration sont importantes. Il s’agit de coûts qui découlent de plusieurs facteurs : l’absentéisme, la perte de production, la baisse de niveau de qualité, le coût du travail supplémentaire, les fluctuations du personnel, etc. Selon les calculs du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, une femme qui subit un harcèlement verrait sa production annuelle diminuer de 13.500 shekels, soit 2.700 euros.
Des coûts durables
Si le harcèlement a un coût pour l’entreprise, il provoque aussi en pertes pour l’économie tout entière. « Une femme victime de harcèlement utilisera de nombreux jours de maladie et de congé : son salaire ne sera pas réduit, mais sa productivité baissera et la production globale diminuera. Pour l’employeur, c’est un coup dur pour son budget : il verse un salaire sans en recevoir la contrepartie correspondante », explique l’économiste Benny Pfeferman qui a réalisé l’enquête.
Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, estime à 463 millions de shekels par an (90 millions d’euros) le coût occasionné par le harcèlement sexuel subi par des femmes qui continuent de travailler sur le même lieu de travail. Quant aux pertes économiques liées aux femmes qui quittent leur emploi à la suite d’un harcèlement sexuel, elles se montent à 485 millions de shekels (100 millions d’euros) par an : 170 millions en perte de productivité et 315 millions en perte de production au cours de la période de chômage.
Pour la société aussi, le harcèlement sexuel a des coûts durables : réadaptation des victimes, prestations de chômage et reconversion, prestations d’invalidité à ceux dont la capacité de travail est réduite, moindre accès des femmes aux emplois supérieurs et bien rémunérés, etc. Au total, les coûts du harcèlement sexuel sur le lieu de travail pour les victimes, les employeurs et la société, s’élèveraient donc à un milliard de shekels, soit 250 millions d’euros par an.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Au delà des conséquences pour les femmes exposées à des tensions spécifiques sur leur lieu de travail, les pertes cumulées pour l’entreprise ou l’administration sont importantes. Il s’agit de coûts qui découlent de plusieurs facteurs : l’absentéisme, la perte de production, la baisse de niveau de qualité, le coût du travail supplémentaire, les fluctuations du personnel, etc. Selon les calculs du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, une femme qui subit un harcèlement verrait sa production annuelle diminuer de 13.500 shekels, soit 2.700 euros.
Des coûts durables
Si le harcèlement a un coût pour l’entreprise, il provoque aussi en pertes pour l’économie tout entière. « Une femme victime de harcèlement utilisera de nombreux jours de maladie et de congé : son salaire ne sera pas réduit, mais sa productivité baissera et la production globale diminuera. Pour l’employeur, c’est un coup dur pour son budget : il verse un salaire sans en recevoir la contrepartie correspondante », explique l’économiste Benny Pfeferman qui a réalisé l’enquête.
Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, estime à 463 millions de shekels par an (90 millions d’euros) le coût occasionné par le harcèlement sexuel subi par des femmes qui continuent de travailler sur le même lieu de travail. Quant aux pertes économiques liées aux femmes qui quittent leur emploi à la suite d’un harcèlement sexuel, elles se montent à 485 millions de shekels (100 millions d’euros) par an : 170 millions en perte de productivité et 315 millions en perte de production au cours de la période de chômage.
Pour la société aussi, le harcèlement sexuel a des coûts durables : réadaptation des victimes, prestations de chômage et reconversion, prestations d’invalidité à ceux dont la capacité de travail est réduite, moindre accès des femmes aux emplois supérieurs et bien rémunérés, etc. Au total, les coûts du harcèlement sexuel sur le lieu de travail pour les victimes, les employeurs et la société, s’élèveraient donc à un milliard de shekels, soit 250 millions d’euros par an.
Jacques Bendelac (Jérusalem)