Selon des sources arabes et américaines anonymes citées par le journal britannique The Times le 17 juin, Israël et l’Arabie saoudite chercheraient à développer des relations commerciales. Pour ce faire, les deux pays envisageraient des mesures progressives. Il serait notamment question d’autoriser aux entreprises israéliennes à s’implanter dans le pays arabe.
Selon Le Monde : « Benyamin Nétanyahou aime bien les illustrations. Invité à s’exprimer longuement sur sa politique étrangère devant la commission de contrôle d’Etat à la Knesset, le premier ministre israélien a sorti une carte du monde. Les pays étaient représentés en différentes couleurs, pour illustrer la nature de leurs relations avec l’Etat hébreu. M. Nétanyahou a nié tout isolement de son pays, bien au contraire. Il se félicite d’avoir développé des relations sans précédents avec l’Inde, la Chine, les pays africains, mais aussi avec les membres de la Ligue arabe.
Une visite récente a semblé lui donner raison sur ce point. Le général saoudien Anwar Eshki dirige, à Djedda, un centre d’études appelé Middle East Center for Strategic and Legal Studies. Mais c’est aussi un conseiller familier de la monarchie saoudienne, qui n’a pas de relations diplomatiques avec Israël. Sa visite récente dans ce pays, à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires, a été très commentée.
Impossible d’imaginer qu’une telle initiative n’ait pas été validée par les deux Etats. Anwar Eshki est d’abord passé par Ramallah, afin de s’entretenir avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. Il s’est ensuite rendu à Jérusalem, où il a revu une connaissance de longue date, le directeur général du ministère des affaires étrangères, Dore Gold. Leur entretien s’est passé dans un hôtel, en terrain neutre ».
L’économie de l’Arabie saoudite repose principalement sur son industrie pétrolière, qui a bouleversé l’histoire économique du pays. Ainsi, depuis 1938, Dhahran (ville située à l’est de l’Arabie Saoudite le long du golfe Persique) est devenue la capitale du pétrole arabe. À l’opposé, l’agriculture de l’Arabie saoudite n’a cessé de décroître depuis les années 1960 avant de bénéficier d’aides gouvernementales. En décembre 2005, au sommet de Hong Kong, le pays est devenu le 149e membre de l’Organisation mondiale du commerce.