LEGISLATIVES. Manuel Valls a été certainement l’une des rares personnalités françaises qui aura soutenu avec une grande efficacité la coopération France-Israël. Manuel Valls reste très populaire en Israël auprès des bi-nationaux. Ses prise de position ont toujours été très appréciées.
Benjamin Djiane (candidat pour la 8ème circonscription), qui a reçu le soutien de Manuel Valls pour les législatives, bénéficie, malgré le lancement d’une campagne assez tardivement, également d’une excellente image auprès du public franco-israélien. Ce dimanche cela se verra certainement dans les urnes.
VALLS ET ISRAËL.
En 2003, Valls cosigne une tribune avec Jean-Luc Mélenchon et Vincent Peillon contre Tariq Ramadan à qui ils reprochent d’accuser les intellectuels français juifs d’obéir à un nationalisme pro-israélien. Dans la même tribune, les trois hommes formulent le souhait que le Parti socialiste « s’engage résolument dans le combat pour une autre mondialisation ». Ils rappellent également qu’ils se sont « battus contre la guerre en Irak » et affirment leur engagement « pour que vivent côte à côte deux États, Israël et la Palestine, également libres, dignes et démocratiques ».
En 2010, Valls se montre réticent à soutenir des manifestations pro-palestiniennes dans sa ville. En avril 2011, il interdit un débat soutenu par le collectif Palestine-Évry Essonne qui devait se tenir après la projection du documentaire Gaza-strophe, Palestine à Ris-Orangis. Il explique que ledit collectif aurait des thèses « assez radicales » et estime que les conditions (l’assassinat récent d’une famille israélienne à Gaza) ne se prêtent pas à un tel débat. Il supprime également la subvention que la Ville d’Évry versait à Évry Palestine et cherche à jumeler sa commune à une ville israélienne.
Le 24 septembre 2011, interrogé sur I-Télé et Europe 1, il exprime son opposition à la demande de reconnaissance de la Palestine à l’ONU : s’il se dit favorable à la création d’un État palestinien, il juge que les conditions ne sont pas réunies et dénonce, dans les mêmes termes que ceux du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, un acte « unilatéral ».
En juillet 2014, dans le contexte de l’opération Bordure protectrice, il condamne des débordements autour de certaines synagogues et déclare que la France « ne tolérera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien »180. Il ajoute que la position adoptée par la France à cette occasion « est équilibrée. Israël a le droit à sa sécurité dans des frontières sûres et reconnues et les Palestiniens ont le droit de vivre dans un État libre et viable. […] La France demande depuis le début un cessez-le-feu immédiat ». Il déclare par ailleurs qu’Europe Écologie Les Verts et l’extrême-gauche, qui participent aux manifestations soutenant la bande de Gaza, « ont un problème avec Israël ».
Par ailleurs, il s’oppose au boycott d’Israël, défendu par les militants pro-palestiniens, qu’il qualifie « d’arme indigne » et « d’aberration ». Il estime plus globalement que « la politique du gouvernement israélien doit être critiquée mais jamais sur sa légitimité et encore moins sur son existence ; aucun État n’est à ce point menacé ». Il estime que l’arrêt de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens est un « impératif ».
Après l’adoption par l’UNESCO, le 16 avril 2016, d’une résolution, votée par la France, protestant contre des travaux entamés par Israël dans la vieille ville de Jérusalem, Manuel Valls déclare le 11 mai, en séance publique à l’Assemblée, que « ce vote n’aurait pas dû avoir lieu ». Denis Sieffert interprète cette déclaration comme un désaveu de François Hollande qui avait réaffirmé quelques jours plus tôt que « rien dans le vote de la France ne doit être interprété comme une remise en cause de la présence et de l’histoire juives à Jérusalem ».
Interrogé en juillet 2011 sur sa participation à une réunion du groupe Bilderberg, il a confirmé avoir été invité à Washington deux ans plus tôt, tout en considérant que ce groupe était encore trop « atlantiste » et devait s’ouvrir au reste du monde. De même, il juge qu’« il faudrait qu’il y ait aussi de grandes organisations de gauche, politiques, sociales », au niveau européen et mondial.
En 2017, il se dit opposé à la levée des sanctions contre la Russie. Il propose de « faire une pause » dans l’élargissement européen, soutenant que « la Turquie ne peut pas, ne pourra pas faire partie de l’UE », tout en plaidant pour le développement de partenariats avec Ankara.

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