Un milliardaire juif, Henry Swieca, a quitté récemment Columbia en raison des « risques de sécurité pour ses étudiants juifs ». Ce cas n’est pas isolé. De nombreuses Universités israéliennes espèrent, qu’avec la crise Pro-Palestine américaine, les milliardaires juifs vont finalement soutenir des centres de recherches en Israël. Ceci dit,  les Université américaines ne dépendent pas spécialement de dons.
A savoir : « Largement répandus aux Etats-Unis, des fonds de participation permettent aux universités américaines de faire face au désengagement progressif des financements étatiques dû notamment aux difficultés économiques grandissantes que rencontrent les états fédérés.
L’Université de Berkeley, autrefois financée presque entièrement par l’Etat de Californie, a vu ainsi la part de son financement public réduite à 50 % en 1987, puis à 34 % en 1999
Les fonds de dotation des seules universités de Harvard, Yale, Stanford, Princeton et de l’Université du Texas ont atteint un montant de plus de 100 milliards de dollars. Certes il ne s’agit là que du montant du capital financier de ces fonds et, rappelons-le, seuls les intérêts peuvent être utilisés pour abonder le budget des universités.
Harvard, de loin la plus riche université des Etats-Unis devant Yale et Berkley, est ainsi parvenue à doubler la valeur théorique de son fonds d’investissement en seulement 6 ans, son capital financier atteignant la somme record de 36,9 milliards de dollars ».
A savoir : « L’université de Columbia obtient des financements publics. Mais l’enseignement supérieur financiarisé a une dimension singulière aux Etats-Unis. L’Investment Management Company (IMC) de Columbia finance cette Université ».

JTA – Un investisseur philanthrope milliardaire juif vient de quitter le conseil d’administration de la Columbia Business School (CBS), jugeant que le campus était devenu dangereux pour les juifs depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas.

« En permettant à des groupes d’étudiants et à des professeurs manifestement antijuifs d’agir en toute impunité, le message envoyé est clair et angoissant : les Juifs ne sont pas seulement malvenus, mais ils ne sont pas en sécurité sur le campus », a déclaré Henry Swieca dans une lettre datée du 30 octobre et obtenue mardi par la Jewish Telegraphic Agency. « Ma démission est l’expression de ma profonde inquiétude quant à la direction prise par l’université ».

Le conseil d’administration est le principal organe de collecte de fonds de l’école.

Swieca, 66 ans, est le fondateur en 2010 de Talpion Fund Management et le cofondateur de Highbridge Capital Management, qui a été racheté par J.P. Morgan Chase en 2008. Enfant de survivants de la Shoah, il est membre du conseil de surveillance de l’école de commerce depuis 2014. Selon Forbes, sa fortune s’élève à 1,9 milliard de dollars.

Sa démission intervient au milieu d’une vague de protestations de la part de sympathisants juifs des principales universités en réponse à la manière dont les écoles ont géré la guerre entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé son assaut brutal, causant la mort de près de 1 400 personnes et blessant des milliers d’autres, pour la plupart des civils ; il a également pris en otage au moins 240 hommes, femmes et enfants pour les emmener dans la bande de Gaza.

D’éminents partisans de l’université de Harvard et de l’université de Pennsylvanie ont annoncé qu’ils ne soutiendraient plus leur alma mater en raison de la réaction des présidents à la guerre, et Marc Rowan, PDG d’une société de capital-investissement, est en train de tenter de persuader d’autres acteurs du secteur financier de ne pas faire de dons à l’université de Harvard.

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